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Le monde selon l'alcool |
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- Février 2007 :
Sylvain Tesson, Jean-Edern
Hallier, CharleElie Couture, Elisabeth Motsch....
- Janvier 2007 :
Pierre Delanoë, Jean-Edern Hallier, les risques de
l'alcool au volant...
- Décembre 2006 :
Michel Onfray, le Vin dans ses Oeuvres, Resveratrol, JM Le
Pen, Security Feel Better...
- Novembre 2006 :
Bernard Pivot, Dégustation du champagne, Michel Daerden,
santé +, santé -,
spiritueux...
- Octobre 2006 : Karine et
le Gastronom, Airbus (suite) , Gérard Oberlé, les pays
producteurs, guides des vins...
- Septembre 2006 : Airbus
de Toronto, pénurie de vodka, histoire de l'anis, mezcal
au scorpion, enquête par autopsie...
- Juillet 2006 : La
Coupe est pleine... de vin, Gilles du Pontavice, Jules
Chauvet, tourisme alcoolique, musée de la vodka...
- Juin 2006 : Concert de
guitare et de charité, Marina Vlady, Kenneth Cook, Michel
Smith, Jérôme van der Putt, JP Géné...
- Mai 2006 : Surproduction,
Gloria Montenegro, Vignobles d'Ile-de-France, ébriété
Total, terroirs, Colin Clarke, urothérapie...
- Avril 2006 : A mort la
Gueuse ! Histoire mondiale de la table, pour Sigmund
Freud, au-dessous du volcan, caféologie...
- Mars 2006 : Ciels
changeants, menaces d'orage, la saveur du monde, un vin
griffé Azzaro, label "sud de france"...
- Février 2006 : Toute
honte bue à Outreau, la mort du vin, Bacchus sur
ordonnance, Vengeance tardive en Alsace...
- Janvier 2006 : Le
Roman des Jardin, Friterie-bar Brunetti, Philippe
Margot...
- Décembre 2005 : Le
veuvage des vins blancs, Olivier Todd, ex-Yougoslavie,
Koktebel, Heather Ale...
- Archives
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VOUS TROUVEREZ
ICI LES RÉCENTS ÉCHOS DU MONDE QUI SAIT VIVRE
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édito
Miloscevic a
trinqué
Pour les amateurs de vin, la Yougoslavie
était un paradis de diversité. Pour le concertiste
que j’étais, la Fédération était un incroyable puzzle
de musiques. De surcroît – détail important car je
passais une bonne partie de ma vie dans les consulats
– elle était le seul pays au monde qui n’exigeât aucun
visa de personne, quels que fussent le pays et
l’activité de son visiteur.
Alors, lorsque j’ai entendu parler d’un tyran à
Belgrade, je n’ai vraiment pas compris. Une tyrannie
contrôle évidemment ses frontières !
Pour en avoir le cœur net, j’ai refait
en 1992 une tournée en Yougoslavie, mais cette fois en
temps que journaliste*.
Là-bas, mes anciens élèves, mes amis
musiciens ou scientifiques me faisaient part de leur
consternation face aux crimes qu’on leur reprochait,
et leur déception de voir la France rejoindre le chœur
des vierges (et accessoirement de me voir troquer la
guitare pour le micro).
En 1995, le déchaînement était à son comble : « le
boucher de Belgrade !» ou autres « Miloscevic, c’est
cent fois pire que Staline !» (Bernard Kouchner)...
Aucun doute, tous mes séjours en Yougoslavie depuis
1970 m’avaient aveuglé. Il fallait que je me
ressaisisse.
Je retournai donc à Belgrade, maintenant en tant que
réalisateur**, et rencontrai très longuement le
boucher dans son antre, c'est-à-dire le palais
présidentiel dans lequel on entrait d’ailleurs comme
dans un moulin.
« Monsieur le Président, le monde entier vous
incrimine ; pourquoi ne démissionnez-vous pas, bon
sang ? ».
« Monsieur Jumez », répondit-il devant mes caméras, «
tous ceux qui répandent ces mensonges ignominieux sur
mon compte porteront jusqu’à la dernière minute de
leur vie le poids de leurs forfaits ; moi, ma
conscience est claire et elle le restera jusqu’au bout
; je n’échangerais pas mon sort contre le leur ».
Vous l'aurez compris, en matière
d'Histoire, mon incompétence m'interdit tout jugement.
Mais il me reste une goutte de jugeotte. Cinq années
de procédure (contre un an pour Nüremberg) pour le
tribunal le plus dispendieux de l'histoire, cela pour
n'aboutir à aucune charge avérée : là encore, je ne
comprends pas.
En tout cas, lorsqu'il m'affirmait être
parfaitement serein, Miloscevic n’imaginait pas à quel
point il allait trinquer...
Jean-Pierre JUMEZ
* en tant que
correspondant de France-Inter et de RFI
** curieusement, le
master de mon émission (déprogrammée en dernière
minute sur TV5) m'avait été immédiatement dérobé à
mon domicile ; l'essentiel pour le musicien comme
pour le journaliste, c'est la qualité de l'écoute...
In Bordeaux
veritas
« Gueuse »,… « Bordeaux »,…
aucun doute, ce livre semblait fait pour nous !
Et en effet, l’ouvrage contient tous les ingrédients
d’une bonne distillation : des ferments à gogo, une
spirale infernale. Mais, au final, un produit
frelaté : l’armistice.
Le procédé
Mettez dans un chaudron :
1. Une extrême-droite qui ne pardonne pas
à ladite Gueuse de s’être occupé de social plutôt que de
réarmement (en particulier, bien sûr, le gouvernement de
Léon Blum) ;
2. Les communistes qui, depuis le pacte
germano-soviétique, font l’apologie du nazisme* (Maurice
Thorez avait appelé depuis Moscou à la fraternisation avec
les soldats de la Wehrmacht). Ils se font discrets car
leurs 62 députés et sénateurs ont été déchus de leur
mandat le 21 janvier 1940 ;
3. La flotte française, 4è du monde, entre les mains de
l’amiral Darlan qui doit décider si les unités
• doivent poursuivre le combat en Afrique et donc
affaiblir les Allemands en les forçant à ouvrir un nouveau
front méditerranéen,
• rejoindre les Anglais et ainsi leur permettre de vaincre
les Nazis
• se mettre au service des nazis, ce qui, même dans le
climat délétère de ces trois jours, serait quand même un
peu gros
4. Le maréchal Pétain, qui depuis 1918 a siégé plusieurs
fois au gouvernement à la Défense, établissant la
stratégie maginesque que l’on sait, et qui semble trouver
dans la défaite de la France le créneau qu’il attendait
pour prendre le pouvoir ;
5. Le gouvernement de la Gueuse (nom donnée par Charles
Maurras à cette république qui a permis aux
socialo-communistes d’être au pouvoir) dirigé par Paul
Reynaud (président du Conseil) et Albert Lebrun (président
de la République), défendant bec et ongles la légitimité
de la république ;
6. Les forces anti-juives dont le ministre de l’Intérieur
Georges Mendel sera la première victime dès le 17 juin au
soir, dans le restaurant Le Chapon, dont tous les clients
– qui la veille étaient ses obligés – plongent le nez dans
leur assiette. Dans cette lignée, le 21 juin, Laval
indiquera que « des mesures contre les juifs fourniront
des gages de notre sincère désir d’entente ».
7. Les représentants de Churchill, particulièrement
inquiets au sujet de la flotte française ;
8. L’ambassadeur d’Espagne, véritable messagerie directe
entre le Maréchal et Hitler ;
9. Le général de Gaulle ;
10. Le consul général du Portugal.
S'engouffrer dans le créneau
de la défaite
Ajoutez une pincée de levure pour
bien faire lever tous ces ferments : le 13 juin à
Tours, au moment de l’entrevue entre Paul Reynaud et
Winston Churchill, Pétain a déclaré unilatéralement
qu’il réprouverait toute idée de résistance : «
L’armistice est la condition nécessaire de la
pérennité de la France éternelle ».
Agitez
Agitez tous ces ingrédients les 15,
16 et 17 juin 1940 à Bordeaux (où s’est réfugié le
gouvernement devant la progression des forces
ennemies) et vous obtenez la tragédie la plus
passionnante, la plus incroyable, et, malheureusement,
la plus authentique du siècle. Mais à quoi servent
romanciers et tragédiens ? Il suffit à un historien de
retracer un événement de cette ampleur pour enivrer un
lecteur aussi sûrement qu’avec un flacon de
Shakespeare.
Unité de temps, de lieu et...
d'action
D’ailleurs, tous les ingrédients sont
réunis.
L’unité de lieu est parfaitement respectée : dans cet
étonnant caravansérail, la cohue est indescriptible. «
Cette ville au décor si majestueux semblait tarée par
un air de racaille et de ripaille » (Léon Blum).
Hôtels combles, cafés bondés, rues engorgées,
véhicules surchargés, restaurants dévalisés, consulats
pris d’assaut. Chaque bâtiment public abrite un projet
ou un complot et Bordeaux se meut en bouilloire
d’intrigues. C’est le maire qui, décidant de
l’installation des uns et des autres, pré-orchestre
les complots. Plus un ministre est excentré, moindres
sont ses chances de faire aboutir ses plans ! Sur les
932 députés et sénateurs, seuls une centaine ont
rallié Bordeaux.
Dès le 18 juin, annoncer
la couleur
L’unité de temps parle d’elle-même.
Dès le 16 juin, les Anglais, terrifiés à l’idée que la
flotte française tombât aux mains des Allemands,
proposent via De Gaulle une Union franco-britannique.
Démoralisé, Reynaud défend ce projet « comme un avocat
plaidant une cause perdue d’avance et pour laquelle on
lui a promis de honoraires insuffisants ». Le 17 juin,
Pétain constitue un cabinet dont le tiers est
d’origine militaire et prépare, non seulement
l’armistice, mais la « paix », ce qui marque déjà
l’esprit collaboratif du Maréchal, qui s’auto-porte au
pouvoir grâce à cette situation.
« il accepte ce désastre
comme pavois de son élévation »
D’ailleurs, les 400 pilotes allemands**
prisonniers des Français seront dès le 18 juin rendus
à l’Allemagne et pourront ainsi pilonner à nouveau le
Royaume-Uni, d’où cette constatation amère de
Churchill « il nous faudra les abattre une seconde
fois ».
400 pilotes ennemis sont
rendus à l'Allemagne dès le 18 juin
Lorsque à 12h 30, sur Radio-Lafayette,
Pétain déclare « il faut cesser le combat », il
désarme, sans mandat ni négociation, toute l’armée
française, ce qui entraînera la capture immédiate de
plus d’un million de soldats qui se morfondront
pendant quatre longues années en Silésie ou en
Poméranie. Pour De Gaulle, « il accepte ce désastre
comme pavois de son élévation ».
Et point n’est besoin d’Antigone pour illustrer
l’antinomie entre les décrets du pouvoir et les lois
de la morale : le 17, le consul du Portugal Aristide
de Sousa Mendes décidait de délivrer tous les visas
que sa main pouvait physiquement signer, au prix de sa
carrière diplomatique. Par ces actes illégaux,
l’héroïque Mendes faisait, lui, véritablement « don de
sa personne à la France ».
Quatorze ans pour écrire ce livre, on
le croit aisément. La documentation est immense. Notre
chronique ne peut évidemment refléter l’ampleur de la
tâche. Bien que la fin soit connue, le suspense y est
permanent. Et les noms évoqués, quel que soit leur
bord, restent des têtes d’affiches : Papon, Prouvost,
Jeanneney,...
Jean-Pierre JUMEZ
-
* Paris était recouverte d'affiches du
PC clamant des messages du genre "ne faisons pas la
guerre à nos camarades socialistes allemands"
-
**1200 pilotes allemands avaient été
formés en URSS (à Lipetzk) jusque 1933, puis en Oural
au moment du Pacte Germano-Soviétique - à noter pour
l'anecdote que, du fait de cet entraînement chez les
Camarades, la précision des bombardements fut très
approximative, alors qu'hélas, celle des Alliés fut
ultérieurement dévastatrice...
Gérard Boulanger – A mort la Gueuse ! – Calmann-Lévy
– 20,90 euros en France métropolitaine.
Stratégies de bouche
Ce livre s’annonce
passionnant : l’histoire et la géographie mondiales
racontées par les habitudes alimentaires ! Pourtant,
dans cet ouvrage particulièrement dense, on se
demande si un conflit n’a pas opposé auteur à
éditeur, l’un voulant caser une thèse exhaustive,
l’autre limitant l’espace alloué à l’expérience.
L’ambition de l’auteur dépasse le potentiel
d’assimilation du lecteur lambda. Cette énorme
compilation d’éléments historiques certes reflète un
travail irremplaçable, mais sa lisibilité relève
d’une épreuve universitaire.
C’est en fait dans l’avant-propos que l’on savoure
l’envolée du style de l’auteur : « le maquillage des
chairs, le feuilletage des pâtes, la découpe et la
présentation des plats participent de cette mise en
scène dont l’apothéose demeure la bien nommée pièce
montée ». L’alimentation est en effet tributaire des
aléas climatiques, la distribution ou les stocks.
Savants, artistes et alchimistes du fourneau font
avec. D’ailleurs, le plaisir en bouche pourrait
provenir du presque-rien manquant qui le rend
inatteignable donc désirable.
Histoire des sauces : on se
lèche les doigts
Une fois dévoré ce magnifique
avant-propos, on se lèche les doigts à l’idée de
découvrir l’histoire du monde racontée par sa cuisine,
comme par exemple la sauce, liant quasi universel qui
ajoute saveur et prix au plat. Le garum antique,
équivalent du nuoc-mâm contemporain, accompagne la
carpe en Chine, la sardine au Portugal, le thon et le
maquereau autour de la Méditerranée, l’esturgeon en
Asie Mineure ou le hareng en Scandinavie. Rappelons la
recette : la partie antérieure des os frontaux du
poisson est découpée afin de vider le sang ; on y
ajoute une saumure de sel marin, déclenchant un
phénomène comparable à la fermentation de certains
fromages. Le « pourri » est plus ou moins filtré pour
atteindre la dignité gastronomique.
Nomades et sédentaires se
différencient aussi à table. Les Bédouins font griller
les criquets en les tenant par les ailes avant de la
badigeonner au sel, alors que les villageois les
cuisinent à l’eau, censée préserver de tout contact
impur.
La conversation commensale
n'est pas le dialogue
Anthony Rowley ne se contente pas de
décrire la genèse et le parcours d’un aliment. Il
interprète. Il replace l’anecdote dans un contexte
historique et politique, ce qui certes rend à
l’ouvrage une dimension universitaire, mais qui
distrait le lecteur de son appétence linéaire. De
temps en temps, on sent même qu’il case des notes
qu’il a laborieusement recueillies. On découvre ainsi
une citation de Grimod de la Reynière (1803) : « la
Révolution a tout changé en France et jusqu’aux
estomacs ; ils ont acquis des facultés digestives
inconnues autrefois ». Puis on apprend qu’en 1805, le
même soutient l’inverse : » Les grands mangeurs n’ont
jamais été très rares, cependant ils étaient plus
communs autrefois qu’aujourd’hui » (p. 204). Ces deux
citations contradictoires ne font pas avancer d’une
once notre perception de la Révolution ! Elles ne
servent pas la progression d’un argumentaire. Elles
sont simplement saupoudrées sur une thèse.
Et c’est dommage car le fond de sauce est bien
passionnant. La table distingue le dialogue – qui
admet la feinte, la négociation, le chantage, la
violence – de la conversation qui est le sel du repas.
La géostratégie culinaire est
parfaitement illustrée par l’expansion de l’islam au
VIIIè siècle. Comment par exemple faire avaler une
nourriture pure à des pratiques sédimentées par les
siècles, de Poitiers (atteinte en 732) à Talas en
Chine (atteinte en 751) ?
Volonté politique
L’alimentation peut refléter une
volonté politique. En Thaïlande, les douceurs sont
appelées « libres » car elles sont dégustées de
manière exceptionnelle, alors que les Cambodgiens du
début du deuxième millénaire en abusent pour bien
montrer leur défiance à l’égard des habitudes
hindoues. Les espions japonais de cette période
rapportent des témoignages d’un produit sucré utilisé
par l’empereur de Chine qui ne serait pas du miel (le
sucre).
L’approvisionnement en épices
détermine évidemment la nature des cuisines
nationales. Avant de s’aventurer sur les mers, le
France capétienne offre la nourriture la moins épicée
d’Europe, alors qu’à Bruges, Venise ou Barcelone, on
se régale de cardamome, de gingembre et autres clous
de girofles. Les Français se rattrapent en favorisant
l’agencement des couleurs sur l’assiette.
Au XVIè siècle, les Portugais
jugeront que le mil et le manioc ne favorisent pas la
« forge humaine » que représentent les esclaves du
Congo, qui feront donc connaissance avec le maïs.
Le petit pois selon Galilée
En 1619, Galilée veut faire le point
sur la perception de « cuisson » Il publie une
expérience visant à déterminer à quel moment le petit
pois est réellement cuit. En l’occurrence, il ne sera
pas excommunié.
Cet ouvrage aide à comprendre la
querelle des Anciens et des Modernes, entre la
diététique et la cuisine. L’espérance du festin, la
hantise de la répétition alimentaire…
Au XVIIIè siècle, la France est
ressentie comme arrogante car sa cuisine qui fait
passer le goût avant le besoin révèle un tempérament
dominateur. Le Manuel des officiers de bouche du même
Grimod de la Reynière (1759) semble exprimer l’éthique
d’une France plus colonisatrice que libératrice.
Marché noir, cours officieux des
denrées, pénuries spéculatives… tout est bon pour
refléter les réalités d’une époque ou d’un lieu.
Il est difficile de dire qu’on reste
sur sa faim en lisant cet ouvrage, tant sont
innombrables les éléments qui composent cet
assemblage.
Sylvain HAIBON
A noter sur TV5 en avril de
passionnantes émissions "l'histoire en cuisine"
Saviez-vous que la Rome antique inventa le fast-food
? Comment se tenaient les convives à la table de
Louis XIV ? Truffée d’anecdotes et d’images à se
pourlécher les babines, voici une passionnante
histoire de la cuisine et des manières d’être à
table en cinq parties. Où l’on découvre, des orgies
romaines à la naissance de l’industrie alimentaire,
que l’idée européenne est née aussi… dans notre
assiette.
|
|
Rien de vraiment nouveau dans
ce livre qui a néanmoins le mérite de faire un
point sur les effets pervers de la
dérégulation. Comment espérer passer un séjour
d’une semaine au Maroc pour 99 euros tout
compris - du vol au vin - en espérant que
pilotes et mécaniciens travaillent dans des
conditions sereines ?
Du coup, boire un bon coup avant de décoller
peut faire oublier les soucis professionnels.
C’est ainsi que deux pilotes du 747 de Corsair
se sont faits contrôler positifs - catégorie
champions - au départ de la Réunion en 2001.
Curieusement aucune référence dans l’ouvrage
n’est faite à la mystérieuse disparition des
deux cracks de l’Airbus de Toronto.
A. LEONCE-LABOIE (lire
la mise au point
que nous avons reçue de Jean Belotti, expert
aéronautique)
Transport aérien : le
dossier noir – François Nénin & Henri
Marnet-Cornus – Privé editions-prive.com –
19 euros en France métropolitaine
|
En interpellant directement feu Sigmund,
Catherine Clément réussit à rendre originale
et vive cette courte biographie, abondamment
illustrée. On y apprend entre autres qu’adepte
de la cocaïne, Freud s’en servira pour séduire
sa jeune fiancée Martha. Il lui fait cet
auto-portrait pour qu’elle le reconnaisse lors
de leur première rencontre : « un grand
monsieur fougueux qui a de la cocaïne dans le
corps ». Il découvre que cette substance peut
sevrer les drogués à la morphine. Lui-même
s’en servira abondamment pour écrire, mais
aussi pour égayer des soirées ennuyeuses ou
intimidantes. A cette époque, la cocaïne n’est
d’ailleurs pas interdite en Europe.
Catherine Clément affirme dans ses interviews
: « sans stimulants, il n’y a pas de création
». Elle-même, avoue-t-elle, se drogue au café,
qui accompagne tous ses travaux d’écriture et,
remarque-t-elle rien n’interdit de penser que
le café, tout comme le vin, ne sera pas
considéré comme drogue dangereuse dans le
futur !
Sally OGOULLOW
Pour Sigmund Freud - Catherine
Clément - Mengès - 25 euros en France
métropolitaine
|
Et toujours…
Ce classique est presque introuvable
aujourd’hui, mais il vaut le jus. Le parcours
alcolo-psychologique du consul anglais à Oaxaca
(Mexique) révèle un écrivain d’une dimension
exceptionnelle. Le style « emboîté » du chef-d’œuvre
rappelle les matriochkas russes. Une idée peut en
cacher une autre. Par son plaisir à dériver sur le
moindre détail, Malcolm Lowry s’apparente peut-être à
Proust. A noter une traduction parfaite, à laquelle
l’auteur a participé.
Justin PETIT-DERNIER
Malcolm Lowry – Au-dessous du
volcan – Folio
– Traduit par Stephen Spriel, Clarisse Francillon et
l’auteur.
.
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ARE YOU READY FOR?
|
LACK OF
ALCOHOL MAY BE HAZARDOUS TO YOUR
HEALTH
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Caféologie : comme son nom
l’indique
Le café s’apparente au vin, car le
caféier dont il est issu plonge ses racines au
tréfonds d’un terroir, comme sa dégustation plonge ses
racines au tréfonds d’une culture.
Les caféologues savent d’ailleurs, tout
comme les œnologues, identifier un « cépage »
(robusta, moka ou arabica), un terroir ou une année.
Ils disposent d’un vocabulaire dont la palette n’est
certes pas aussi fournie que celle des sommeliers,
mais dont la pertinence est parfaitement maîtrisée.
Tu
sais animer l'Eloquence,
Tu
sais réveiller les Esprits
Et
souvent ta vive influence
Produit
le feu de nos écrits...
Loin
d'ici le jus de Pomone
Et
Bacchus viennent présenter;
La
raison que le Café donne
Ils
ne peuvent que nous l'ôter
Aujourd’hui, les caféologues disposent
d’une académie qui a planté ses racines à Paris : la
Caféothèque.
Cet établissement a été fondé par Mme
Gloria Montenegro, (ex-ambassadrice du Guatemala en
France de 1996 à 2000). C’est au cours de son activité
diplomatique que cette personnalité chaleureuse,
dynamique et généreuse a été amenée à découvrir le
rôle apaisant du café dans les relations
internationales et de s’intéresser à cet univers.
La diplomatie du café
Restée en France, Son Excellence - si
Jospin était encore au pouvoir, on dirait probablement
« Sa Excellence » - a décidé de prolonger son action
diplomatique en ouvrant ce comptoir qui permet, face à
l’île Saint-Louis, aux amateurs et aux professionnels
de déguster le nec plus ultra du café. Evidemment les
crus du Guatemala sont à l’honneur. Ils proviennent –
par avion pour les meilleurs – de terroirs
parfaitement identifiés. Sont bannis tous les mélanges
ou autres blends. Le fumet que l’on hume doit
obligatoirement évoquer une pente arborée recouverte
d’une légère brume au petit matin dans un coin perdu
des Andes, du Grand Rift ou du Mont Cameroun.
Des dégustations comparatives sont organisées
régulièrement, sur place ou au Procope. Les rencontres
« café et cultures » sont le prétexte de spectacles
animations dans le local intime de la Caféothèque.
Vera GROG
Caféothèque
52, rue de l’Hôtel de ville, 75004 – cours de
caféologie tous les mercredis de 9h à 11h.
Le café est-il bon pour la
santé ? Ebauche de réponse dans l'Internaute
Un whisky très titré
Une distillerie écossaise ressort une
recette du 17è siècle. Le whisky qui en résulte titre
92%. Utile pour partir en manif.
Dom Pérignon arrive en Inde
Eh oui ! Lorsqu'une classe aisée émerge,
elle éprouve de nouveaux besoins vitaux. 9500 roupies
la bouteille (200 euros), soit une année de revenus
pour les dizaines de millions de non parvenus.
Manger avec du doigté
La "finger food" rejoint le besoin de
l'enfant de toucher avant de manger. Joël Robuchon s'y
met 01 42 22 56 56 (mais c'est pas donné) Liza à Paris
2è pour toucher du libanais 01 55 35 00 66, Isami pour
du japonais 01 40 46 06 97, ou "au bout des doigts à
Lille 03 20 74 55 95 La Villa du Havre 02 35 54 78 80
(le Figaro)
Roederer : Claude surveille
Frédéric
Roedere est l'une des seules maisons
familiales. Frédéric Rouzaud vient d'en prendre les
commandes, sou l'oeil de son papa Jean-Claude (qui
dirigeait la maison depuis 38 ans) et de son
grand-papa Claude, octogénaire qui démontre à lui tout
seul que le produit est sain. A noter que Roederer
imite les autres en réalisant de nombreuses
acquisitions, dont les rosés Ott qui depuis, essaiment
(pour vendre plus moins cher).
ROYCE : le luxe retrouvé
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le restaurant ?
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la boutique ?
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...ou le bar ?
Pourquoi est-il devenu si difficile
de bénéficier à Paris d’un service « luxe » tel qu’on
peut le retrouver en Suisse et en Allemagne ? Ce
service qui fait de vous un homme libre, l’espace de
quelques instants.
Précipitez-vous chez Royce ! C’est vaste, élégant,
sympa, innovateur (la boutique trendy est ouverte,
elle aussi, jusqu’à 2 h du matin).
Côté cuisine, ce n’est certes pas aussi osé que Bulli,
mais c’est inventif, léger, et c’est un régal pour les
yeux et les papilles.
Et le service. Ah, le service ! Souriant, accueillant,
prévenant. Vous voulez vous installer dans le patio,
malgré le froid ? Pas de problème, on vous installera
aussi des chauffages. Personnel jeune, discrètement à
votre écoute.
Les prix ? Honnêtement, 70 euros par personne pour un
repas bien arrosé, c’est tout sauf exagéré.
Sally O'GOULLOW
Royce,
de midi à 2h du matin, 3 rue des Saussaies, 75008
Paris (on dit qu'un tunnel relie le bar à
la cave de Sarkozy). Voiturier.
Un resto comme on le voudrait
Le petit resto parfait : une cuisine
traditionnelle inventive (vous nous direz des
nouvelles de la sauce gribiche pimentée !), un cadre
boisé super sympa, de vrais bons vins du terroir (vous
pouvez choisir votre bouteille dans la cave), un
emplacement très accessible (à deux pas du métro
Villiers) et des prix plus que raisonnables.
Que voulez-vous de plus ?
Q. SEK
Un Air de Famille 118 rue des
Dames 75017 Paris 01 42 93 34 40
Un white horse de
course (cliquez
pour visionner un petit PowerPoint)
Les viticulteurs écopent
A Montpellier, un mois de prison avec
sursis en comparution immédiate pour quatre
viticulteurs qui apparemment avaient encadré le 6 mars
une voiture de gendarmes avec leurs propres véhicules.
Pourtant, le verdict a été applaudi par les quelque
200 confrères. Il faut dire que la voiture du gendarme
avait brûlé in fine (attention, pas dans la
fine), et que le verdict aurait pu être plus sévère
sous d'autres tropiques.
Le caviste Lavinia.fr
mise sur une stratégie click and mortar
Lavinia, situé à Paris près de la Madeleine, est
actuellement le plus important caviste du monde. Sa
prochaine cible est évidemment l'Internet. Sur les
6.500 références que compte le magasin physique, 1.500
sont à l'heure actuelle proposées dans le catalogue en
ligne, (Le
Journal du Net)
In beer we trust
Quand Haldis Gundersen a vu la bière
couler de tous les robinets de son appartement de
Kristiansund (Suède), elle a enfin cru en Dieu. Mais
non, c'était le patron du Big Tower Bar qui avait
interverti les branchements des barils au
rez-de-chaussée
L'indéboulonnable stabilité
française
D'après une étude téléphonique réalisée
en 2005 auprès de 30.154 citoyens âgés de 12 à 75 ans
par l'Inpes, les Français boivent moins d'alcool, mais
- Dieu merci - la fréquence des épisodes d'ivresse
reste stable
Nouveau site d'achat de
cigares
www.figurados.fr/
permet en particulier de se procurer les cigares
introuvables en France : allemands, italiens,
suisses...
Décantez
en douceur
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Votre
vin mérite-t-il d'être gardé ?
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Un
smoking pour vos bouteilles
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10
minutes = 3 heures
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Un petite boule pour
ralentir le débit, c'est simple et efficace.
50 euros. Boule à décanter chez La
Redoute.
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Réponse en quelques secondes
avec la Clef du
Vin (89 euros)
|
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Plongez Vino2 de Swarovski
dans la bouteille que vous venez d'ouvrir. En
10 minutes, le vin prendra toute sa dimension.
99 euros.
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Le pays où le vin est moins
cher
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ChateauOnline
: Viña Alarba Grenache Vieilles Vignes 2004 -Espagne -
Catalogne - 90/100 R. Parker : 6,90 € au lieu de 9,90
€ la blle - Margaux Grande Réserve 2004 - Vinifié par
un château 3ème Cru Classé : 11,90 € au lieu de 14,90
€ la blle
- Atheneum :
Tire-Bouchon Screwpull Modèle Professionnel LM_205
:99.00€ au lieu de 79.00€
- Lavinia : La
Croix de Carbonnieux 2004 (pessac léognan) : 14,90 € au
lieu de 16,50€ - Veuve Clicquot, Rosé : 39,00€ au lieu
de 44€ -
Domaine du Tariquet, Ugni blanc - Colombard, 2004 :
4,40€ au lieu de 5,50€ - Villa Antinori, Sangiovese,
2002 (rouge) - Italie / Toscane : 14,95€ au lieu de
17,90€
Et toujours :Savour
Club
Le pays où le vin est plus
cher
En décembre dernier, un mathusalem
Cristal Roederer 2000 a été adjugé 13.327 euros à
Toulouse, une bouteille de chambertin 2003 Dugat-Py
est partie pour 1229 euros à Cannes, une bouteille de
romanée-conti 1945 a été vendue 15.214 euros à Cannes,
un jéroboam de château mouton-rothschild a atteint
6133 euros à Montauban ; Un pétrus 1982 : 3749 euros ;
un cheval-blanc 1982 ; 1310 euros chez Tajan à Paris.
Alcool, cannabis : l'Anpaa
veut aider les entreprises
L'Association Nationale de Prévention
en Alcoologie et Addictologie (à laquelle nous ne
sommes pas affiliés) lance une grande campagne auprès
des PMI-PME, visant à expliquer au nouveaux salariés
que les habitudes qui leur avaient permis, grâce à une
inspiration boostée, de décrocher leurs diplômes ne
sont pas transposables dans le monde de l'entreprise.
54 millions de litres
seulement
Ricard reste certes le leader français
des spiritueux, mais les ventes dégringolent. Il faut
contre attaquer. De nouveaux slogans:
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Un pastis, oui, un
pastiche, non !
-
De Marseille, oui ! de
Chépaou, non !
-
Anis étoilé, oui ! Anis
étiolé, non !
Et un magazine tri-annuel "Place Ricard"
devrait permettre de remonter le moral des équipes de
ventes déjà bien motivées (voir notre numéro de novembre).
L'évanescence contrée
Il est arrivé qu'un lecteur ou deux
n'aient pas jugé bon de terminer leur bouteille
sur-le-champ. Mais alors, quid de la qualité du nectar
au réveil ? Mais c'est tout simple ! Injectez un petit
pschitt dans le goulot qui dispensera un gaz plus
lourd que l'air* et qui donc isolera votre vin de
l'oxygène dévastateur. Attention, cela ne marche pas
avec le champagne.
* azote, oxyde de carbone et argon
Private
Preserve - 9 euros pour environ 120 pschitts
Ah, bon ?
Lu dans Le Figaro du 3 mars dans une
page (p 17) de conseils sur l'achat de vin : "A éviter
: tout ce qui n'est pas bordeaux".
Etats-Unis : Les consommateurs
préfèrent le bouchon liège
Les consommateurs américains aiment
le bouchon en liège, c’est ce qu’affirme une récente
étude réalisée par Balzac Communications pour le
compte de l’association des producteurs de liège
portugais. Selon cette étude menée auprès de 327
personnes, 9 consommateurs sur 10 considèrent que les
bouchons autres que le liège dévalorisent la bouteille
de vin. Le liège est préféré à tout autre bouchon en
raison de la tradition (69%) et de ses performances
techniques (11%). Les bouchons liège sont aussi
plébiscités par les professionnels de la restauration
: 71% d’entre eux préfèrent déboucher une bouteille
munie d’un bouchon liège, contre 26% pour la capsule à
vis et 3% pour les bouchons synthétiques.
Le vin rouge est bon pour les
dents
Selon une étude conduite à
l'Université Laval du Québec, le vin rouge, et
notamment les polyphénols contenus dans le vin,
diminuerait le risque d’abcès parodontal qui peut
occasionner la perte des dents. L'abcès parodontal est
la principale cause de perte des dents chez les
adultes. Cette maladie, rare chez les enfants, est la
conséquence de l’accumulation de tartre à la base des
dents. Le premier stade est la gingivite (inflammation
des gencives) qui, si elle n’est pas soignée, peut
provoquer la destruction des tissus et de l’os
entourant la dent. L'abcès parodontal et la gingivite
concernent environ 65 % des Américains de plus de
cinquante ans. « Nos conclusions démontrent que les
polyphénols contenus dans le vin rouge ont des
propriétés antioxydantes puissantes », concluent les
chercheurs québécois, devant l'Association américaine
pour la Recherche Dentaire (AADR)
à Orlando. (Vinimarket)
De la vodka pour les muscles
artificiels
Dans le magazine Science,
un chercheur du
Nanotech Institute, Ray Baughman, déclare que
les muscles artificiels qu'il est en train de mettre
au point fonctionneront à l'alcool ou à l'hydrogène.
Les fils métalliques à "mémoire de forme" se
contracteront exactement comme un muscle dans le
corps. Des milliers d'amputés de l'armée US qui
subissenent un véritable charia
sont doublement intéressés. (Le
Monde du 26-27 mars)
Comme syrien était
Cantenac-Brown, grand cru classé du
Médoc, a été vendu le 20 mars par Axa à un homme
d'affaires syrio-britannique Simon Halabi.
Etats-Unis : le pinot noir
porté par
Sideways
Ce film de l'Américain Alexander
Payne (tourné dans les vignobles de Californie
et nommé aux Oscars), qui porte au pinacle le Pinot
Noir, a eu un énorme impact sur les ventes de ce
cépage sur le marché américain. Ainsi Williamette
Valley Vineyards, une winery de l’Oregon très
spécialisée dans le pinot noir, a vu ses ventes
exploser après la sortie du film : elles ont bondi de
98%. (Vitisphere)
Le top du Wine
Spectator
Mommessin Clos de Tart 2003 - 95
points $200 la caisse. Commentaire de notre confrère :
"Aromas of tar and smoke, mark this exotic, seductive
red, with very pure, concentrated blackberry and spice
notes underneath. Silky and complex, this caresses the
palate. It needs a little time to absorb the oak, but
this is long and has great potential. Best from 2009
through 2030".
|
« L’eau
conduit l’électricité, mais si tu
mets du vin dedans, elle n’a plus le
droit de conduire »
(Jean-Marie
Gourio) Annuaire
des Oenophiles
|
La frénésie lève le pied
Le front est resté assez calme au cours
du mois de mars. Il faut même noter un "ça s'bouffe
pas, ça s'mange" sur France-Inter plutôt équilibré le
4 mars. Mais il est vrai qu'on imagine mal Jean-Pierre
Coffe trahir notre cause. A noter également un superbe
poisson d'avril du même Coffe mettant en scène un
nouveau vin bleu. Vraiment bien amené, les cavistes
ont été harcelés des jours durant.
3 avril : les
trois coups du millésime 2005
Daniel Di Placido, président du
Syndicat des Coteaux Varois en Provence, les Vignerons
de l'Appellation Coteaux Varois en Provence, Alain
Ducasse & Clément Bruno présentent le millésime
2005 des Coteaux Varois en Provence.
Et dès 10h30 à la Maison des Vins à
la Celle (tél : 04 94 69 33 18 ; email),
dégustation, en trois temps, les vins du dernier
millésime : les blancs 2005, les rosés 2005 puis les
rouges 2005 et les millésimes anciens. Accompagnement
: saveurs printanières cuisinées par Benoît Witz, chef
à l'Hostellerie de l'Abbaye de La Celle, récemment
étoilé au Guide Michelin 2006.
A l'Hostellerie de l'Abbaye de La
Celle (83 170). Contact : Capucine Ancelet – 04 94 99
50 13 – e-mail
avril à Vinsobres
Exposition de matériel viti-vinicole.
Dégustations (rappelons que Vinsobres est désormais
classé premier Cru des Côtes du Rhône en Drôme
Provençale. Contact
avril : les Vignes de Marie à
Paris
Il est établi que Marie n'était pas
vierge* (un clonage spontané eût d'ailleurs entraîné
la conception d'une fille) et que Jésus n'était pas
son fils unique. Mais était-elle abstème pour autant ?
Peu concernée par les éventuelles
calembredaines de sa lointaine ancêtre, Marie Orieux,
assoiffée des vins du monde, s’est forgée une identité
particulière auprès des professionnels : sommeliers
des grandes tables parisiennes, restaurateurs et
acheteurs de la distribution. Son nouveau show-room
parisien. Les Vignes (non vierges) de Marie attireront
celles et ceux que le vin invite au voyage, y compris
au pied de l'Arc de Triomphe.
46, rue d’Artois (Angle Avenue
de Friedland) Paris 8e - Tel. 01 45 61 20 72
* Jacques Duquesnes - Une femme nommée
Marie - Flammarion
juillet : bouteilles
péruviennes
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Bouteille
anthropomorphe à goulot et anse en pont,
culture Virù
|
Etonnant
représentaion d'un homme en train de se
suicider par égorgement. Mais qu'avait-il
donc bu ? Culture Cupisnique
|
Bouteille
céphalomorphe à anse goulot en étrier,
Culture mochicha
|
Incroyable collection de bouteilles
péruviennes au Petit Palais, dans le cadre de l'expo
"Art de Chavín aux Incas". A noter que le le 4 avril
n'a pas été une journée noire pour tout le monde. Le Pasacalle
du Pérou (défilé musical) s'est déroulé joyeusement de
l'ambassade du Pérou au Grand Palais à Paris.
octobre 2022 : bonne
espérance à Capewine
avril : le vin dans l'arène
Vinitaly
à Vérone
avril : Toques & Clochers
Vente aux enchères à Limoux des grands
chardonnays de Limoux, présidée cette année par
Christian Le Squerr, chef du Ledoyen à Paris.
avril : Vins
animés à Marseille
Exposition de vins à l'ancienne, sans
produits chimiques, sans chaptalisation, sans
levurage, sans filtrage et sans ou avec peu de soufre.
Douze vignerons font partager leur plaisir. (Contact]
avril : Congrès
national des vignerons indépendants
A Nïmes et au Pont du Gard.
avril : les tomates voient
rouge
Passionnant documentaire sur Arte qui
cherche à comprendre pourquoi et comment les tomates
ont perdu leur saveur.
Arte,
19 h
avril : Brussels
Wine expo
Attention, la fête est annulée
avril : Vinordic
Stockholm devient le carrefour des vins
et spiritueux scandinaves, l'espace de trois journées.
avril : Wine
& Spirits Asia
Singapoure devient le carrefour des vins
et spiritueux scandinaves, l'espace de trois journées.
juin : les olympiades de la
cuite
Cela se passera à Las Vegas, dans la
"Celebrity Ballroom". Un week-end complet dédié à un
sport trop peu pratiqué. Orchestres, spectacles,
liqueurs à gogo, concours de cuites, séminaires
imbibés, films, karaoke, taste-tord-boyaux, débauches
diverses,...
Le pass d'entrée permanente est vendu 49 dollars et
vous donne droit au T-shirt édition limitée Modern
Drunkard Convention. Inscriptions
Courrier des lecteurs
Conduite en
état d'allégresse
Dans les Pyrénées, lorsque j'avais fumé un pétard
chez des amis et qu'il me fallait rentrer chez moi au
milieu de la nuit par les petites routes qui avaient
dû laborieusement s'adapter aux fantaisies très
diverses du relief, la notion de pilotage prenait son
sens le plus jubilatoire. Une fois installé aux
commandes de mon petit aéronef, bien calé et harnaché,
observant scrupuleusement toutes les procédures, je
quittais le pas de tir dans le murmure approbateur du
différentiel rehaussé par le chant d'une respiration
discrétement ventilée et le bruissement joyeux de la
carlingue qu'accentuait une coulée d'air sur
l'empennage. Une fois atteinte la vitesse de
croisière, toujours résolument en dessous des normales
saisonnières, il ne me restait plus qu'à apprécier à
leur juste valeur les mouvements de résistance
aérodynamique imprimés dans l'espace par le galbe du
fuselage associé à l'admirable logique du moteur à
explosion avec lequel je me sentais en totale
communion, savourant la grâce et l'élégance des
trajectoires, épousant idéalement la courbure lisse
des virages, subjugué que j'étais par le rythme
lancinant de la valse trainante et douce qu'impulse la
force centrifuge (parfois centripète), exalté par
l'ascension irrésistible des côtes (ah, l'ivresse des
sommets !), grisé par le délicieux vertige d'une
descente déclinée en une suite de lacets qui
s'enfilaient voluptueusement dans un slalom hypnotique
et au déhanchement glamour, suivi à l'occasion par le
survol majestueux d'une belle ligne droite venant
comme un aboutissement rédempteur vous mettre les
neurones dans un état cataleptique certes mais
incroyablement lucide, procurant à l'esprit un
sentiment de détachement sublime et libérateur,
pendant que défilait de part et d'autre de ce couloir
céleste une infinité de mondes mystérieux, en
continuelle expansion derrière la lumière des phares
qui les laissait entr'apercevoir, recélant des cités
antiques et fantasmagoriques, peuplées d'êtres
prodigieusement fabuleux qu'animent à votre endroit de
bienveillantes dispositions, lesquelles sont
converties, pour les besoins de la communication
intergalactique, en sourires télépathiques dont le
rayonnement irradie tout votre être dans un
fourmillement rachidien des plus délectables alors que
vous passez enfin la quatrième, puis la cinquième (si
le modèle s'y prête), par le seul influx de votre
pensée car le véhicule n'est plus qu'une extension de
vous même, un prolongement naturel établi par une
osmose spontanée qui s'est réalisée à l'époque
immémoriale où vous avez pris le volant d'une main
rigoureusement détendue.
Dans cet état de recomposition avancée, il ne m’est
jamais, au grand jamais, arrivé de prendre le moindre
risque, chaque manœuvre ou manipulation étant
froidement et parfaitement exécutée, dans le plus
grand respect des règles et des lois, de
l’environnement immédiat et, bien sûr, des autres
usagers. Ce qui n’était certainement pas le cas
lorsque j’avais un peu trop abusé de bon vin, même si
je n’ai jamais eu d’accident “sous influence”, car la
différence essentielle par rapport au “oinj’ se mesure
à la vitesse qui augmente de façon exponentielle tout
en restant inversement proportionnelle au temps de
réaction devant un évènement imprévu. En outre (… de
vin), les gestes sont secs et nerveux, quand ils ne
sont pas carrément rageurs. L’esprit de compétition
refait surface, parfois avec un visage hideux et
vindicatif, alors que, quand vous avez tiré sur le
tarpé, vous vous fichez complètement d’être doublé ou
ralenti par d’autres véhicules, et c’est une attitude
de grande tolérance qui domine tous les aspects du
comportement. Bien sûr chacun ne réagit pas de la même
façon, mais ce sont quand même des caractéristiques
générales qui se vérifient dans la plupart des cas. Il
ne s’agit pas ici d’une quelconque incitation à
consommer du cannabis, sachant que, pour diverses
raisons, je ne fume plus moi-même, ou à remplacer
l’alcool par le shit, mais tout simplement à donner
son humble avis dans un débat d’importance nationale
puisque qu’il est estimé qu’environ 2 millions de
français fument régulièrement (du teuch ou de la beu)
tout en poursuivant une vie de citoyens parfaitement
intégrés, responsables et productifs, quand ce n’est
pas créatifs, avec souvent des enfants à charge. Il
serait bon que cesse l’hypocrisie: le cannabis n’est
pas plus dangereux que bien des produits légaux
aisément accessibles.
Raymond VERGÉ, Bangkok
Un grimpereau, cherchant à boire,
Vit un arum, parmi le thym,
Qui dans sa feuille, blanc ciboire,
Cachait la perle du matin ;
Son bec, dans cette vasque ronde,
Prit la goutte d'eau qui brilla ;
La plus belle feuille du monde
Ne peut donner que ce qu'elle a.
Victor Hugo, "Les Chansons des
rues et des bois" LIVRE SECOND / SAGESSE / I AMA,
CREDE
petites annonces
Le monde est réparti en "continents" : Aquavitland,
Beerland, Vodkaland, Wineland... De multiples liens sont
proposés permettant de comprendre la nature du nectar en
question et de faire vos choix. 5000 bières testées et
notées, des centaines de vodkas, des fiches
descriptives... Une liste
alphabétique vous permet une approche géostratégique
raisonnée. Vos témoignages
permettent une mise à jour permanente. Suivez le Guide
!
|
« Boire seul,
c'est partager le breuvage avec soi-même
»
(Charles de
Marguetel de Saint-Denis de
Saint-Evremond) Annuaire des
Oenophiles
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Organe Central du Parti Alcoologiste
Français (Aile
Modérée) -
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