TOUS LES ARTICLES

En primeur

Autant en emporte le vin

Affaires de goût

La langue de boire

Ils nous saoûlent !

Pourvu qu'on ait livresque


... ET AUSSI

Autres sites de bon goût

Courrier des buveurs

Hauts ébats (+18)

LA REDACTION

L'ours et les plaideurs

Contactez-nous

  Le monde selon l'alcool
- Octobre 2006 : Karine et le Gastronom, Airbus de Toronto (suite) , Gérard Oberlé, les pays producteurs, guides des vins...
- Septembre 2006 : Airbus de Toronto, pénurie de vodka, histoire de l'anis, mezcal au scorpion, enquête par autopsie...
- Juillet 2006 : La Coupe est pleine... de vin, Gilles du Pontavice, Jules Chauvet, merci Castro, tourisme alcoolique, musée de la vodka...
- Juin 2006 : Concert de guitare et de charité, Marina Vlady, Kenneth Cook, Michel Smith, Jérôme van der Putt, JP Géné...
- Mai 2006 : Surproduction, Gloria Montenegro, Vignobles d'Ile-de-France, ébriété Total, terroirs, Colin Clarke, urothérapie...
- Avril 2006 : A mort la Gueuse ! Histoire mondiale de la table, pour Sigmund Freud, au-dessous du volcan, caféologie...
- Mars 2006 : Ciels changeants, menaces d'orage, la saveur du monde, un vin griffé Azzaro, label "sud de france"...
- Février 2006 : Toute honte bue à Outreau, la mort du vin, Bacchus sur ordonnance, Vengeance tardive en Alsace...
- Janvier 2006 : Le Roman des Jardin, Friterie-bar Brunetti, Philippe Margot...
- Décembre 2005 : Le veuvage des vins blancs, Olivier Todd, ex-Yougoslavie, Koktebel, Heather Ale...
-
Novembre 2005 : L'ivresse selon Gabriel Bender et Georges Picard, haro sur Pernod-Ricard, Chanson Plus Bifluorée...
- Octobre 2005 : Guide Mondial de la Gueule de Bois, charia américaine en Irak, Française à Riyad, G. Depardieu à la BBC, Sarko/Villepin...
- Septembre 2005 : Paul Jimenes, N. De Rabaudy, Pasteur, Binge Drinking, Alimentarium...
- Archives
VOUS TROUVEREZ ICI LES RÉCENTS ÉCHOS DU MONDE QUI SAIT VIVRE

 

Le veuvage des vins blancs

Si les Chinois conduisaient proportionnellement autant de voitures que les Américains, il faudrait sept planètes terre pour produire les minerais nécessaires à l’élaboration des petits véhicules. Si l’on arrête la progression du nucléaire, la moitié des habitants de la planète continueront de vivre sans électricité. Si le pillage des mers continue à son rythme actuel, les océans seront bien vite vidés de leurs ressources « consommables ».


Aujourd’hui, les chaluts raclent systématiquement les fonds jusque -2000 mètres, mais de plus en plus d’équipements atteignent -4000 mètres, menaçant même certaines espèces de manière irréversible.
Et aux 90 millions de tonnes de poissons comestibles prélevés annuellement par l’homme, il convient d’ajouter 400 millions de tonnes consommés par les mammifères marins, qui, largement protégés par l’homme, prolifèrent et contribuent à désertifier les océans.

Alors, quelles solutions adopter pour éviter le veuvage de nos vins blancs ? Nous avons posé la question à François René, expert en ressources maritimes.

François René, en Europe, les mers sont juste bonnes à accommoder les baigneurs ?

Oui, les mers européennes sont désormais à bout de souffle, en bout de course pour les espèces consommables (mais elles ne sont pas dépeuplées d'espèces non consommables). Nos bateaux sont maintenant forcés d’aller évider les mers d’Asie et d’Afrique pour satisfaire l’appétit grandissant de l’homo occidentalis pour les produits de la mer, réputés bons pour la santé.

Alors, quelles sont les solutions ?

On pourrait évidemment reprendre la chasse raisonnée aux mammifères qui sont cinq fois plus prédateurs que l’homme. Une campagne telle que celle de Brigitte Bardot en faveur des bébés phoques du nord Canada a entraîné un désastre local : il n’y a plus un poisson dans la région !

Mais cette éventualité se heurte à l’anthropomorphisme de l’homme occidental. Le dauphin, la baleine, l’otarie sont trop proches de lui, tout comme le chien ou le singe. Les sociétés traditionnelles avaient à cet égard un sens de l’équilibre sustainable (équilibre soutenable, en bon français) qui est aujourd’hui balayé par les scrupules d’un public pour lequel un hamburger, c’est de la « viande » et non le résultat de l’abattage d’un animal ô combien sympathique et même vénéré par 500 millions d’hindous.

Le respect de l’animal, c’est quand même une noble conquête de l’occident ?

Prêter aux animaux un vécu humain est forcément erroné.

C'est exactement ce que dit le bourgeois face au pochetron cuvant sur une grille de métro !

Si le pochetron en question a le sang froid, c'est mauvais signe. Mais, froid ou chaud, le statut de l'animal embarrasse les législateurs qui, en Europe, se sont arrêtés à des critères de « bien-être » avec des arrêtés parfois folklo. Ainsi, un transporteur de poissons d’agrément est obligé de stopper son camion tous les 40 kilomètres pour leur donner… à boire. La promiscuité constatée dans les élevages en batterie est évidemment dénoncée de toutes parts. Mais que dire de l'instinct grégaire qui conduit aux bancs de poissons, aux hardes d’étourneaux ou aux ruches naturellement surpeuplées ?
Morale ou pas, le législateur cherche de toutes les manières à éviter les souffrances du thon agonisant ou de la biche aux abois car leur goût yaké les rend impropres à la consommation.

L'exemple du caviar

Décimé à 90% dans la Caspienne, le Beluga va disparaître. L'esturgeon européen vient d'être classé par l'ONU parmi les espèces migratoires menacées d'extinction. Une fois de plus, nos amis américains agissent. L'association SeaWeb prend l'esturgeon par les cornes et a déjà réussi à faire interdire l'importation de caviar en provenance du bassin de la Mer Noire. Elle lance parallèlement, avec des moyens considérables, une campage mondiale pour préserver l'espèce. La solution préconisée : n'acheter que du caviar d'élevage qui est si honorable qu'il est recommandé par les grands chefs. L'Aquitaine est évidemment bien placée sur ce marché prometteur.

Goût yaké ? C’est-à-dire que la peur a mauvais goût ?

Tout à fait (ce qui est physiologiquement explicable). On se demande d’ailleurs pourquoi il est interdit de tuer les poissons et crustacés par refroidissement, alors que l’alternative (ébouillantement) n’est guère plus enviable. Et pourquoi un petit animal serait-il moins à plaindre qu’une baleine ? Simplement parce qu’une baleine passe mieux à la télé ! Conscientes de ces réalités, les autorités européennes s’orientent maintenant vers une notion de « wealth » (raccourci pour welfare et health).

Donc, compte tenu de la macdonaldisation des sociétés traditionnelles, la perspective d’un rééquilibrage"sustainable" par la chasse s’éloigne ?

Le modèle occidental déconnecte l’homme des réalités. On s’éloigne effectivement de toute notion d’exploitation des ressources sustainable.

Reste l’aquaculture, mais n’est-ce pas au prix d’une énorme pollution !

L’aquaculture peut être raisonnée. Lorsqu’elle n’est pas gérée, les dommages peuvent effectivement être graves. On le voit avec la destruction par le menu de toutes les mers d’Asie du sud par les micro exploitations. Small n’est pas beautiful, croyez-moi ! L’élevage industriel non géré crée lui aussi des problèmes d’environnement. On le voit avec les élevages intensifs de poissons latrine. Ces élevages, qu’ils soient massifs ou artisanaux, peuvent s’avérer dangereux à terme, surtout en termes sanitaires. On peut même craindre une pollution majeure. Ce qui n’empêche pas les supermarchés européens de présenter sur leurs étals et gondoles les fruits (de mer) issus de ces cultures perverses (par exemple des crevettes ayant éradiqué une mangrove) et donc de contribuer délibérément à la pollution « globale ».
Le temps est donc venu pour l’Europe de se doter d’une véritable opportunité : créer des élevages équilibrés, extensifs et respectueux de l’environnement. Si nous nous y attelons maintenant, le monde entier s’intéressera à notre modèle.

Mais les poissons d’élevage n’ont pas le même goût que les poissons sauvages !

Et alors ? Il y a de la place pour le lapin de garenne et le lapin d'élevage, me semble-t-il ? Simplement, il ne faut pas les accompagner des mêmes vins !

propos recueillis par A. LEONCE-LABOIE

DERNIERE NOUVELLE : l'ONU vient de refuser d'adopter le moratoire sur la pêche en eau profonde


Colin froid et chaud lapin

Lors de la « libération » de l’Irak, George Bush, pour des raisons qui lui sont propres (enfin, peut-être !), avait décidé de museler la presse. Il instaura en particulier une mesure ô combien coercitive : alcool interdit pour tout journaliste ! Olivier Todd, grand journaliste, n’en aurait eu cure : il est abstème.

« Chacun cherche son salut quotidien – alcool, tabac, drogues douces ou dures… alors que moi, je suis un nympho-man ». Apparemment, entre boire et séduire, il faut choisir. Il laisse donc aux confrères les grands crus, se concentrant sur les petites grues. « Des Françaises, des étrangères, des bilingues, des directes, des snobs, pas mal de névrosées… pas de racisme, pas de conscience de classe. Une pharmacienne ? Pourquoi pas ? Une Américaine blanche puis une Noire, une passionaria, une rousse, des agressives, des mijaurées, des c’est-la-première-fois-que-si-vite, des universitaires, des analphabètes fonctionnelles, des égarées, des civiles, une militaire sabra, des simples, des compliquées, des exigeantes, des pressées (« Viens, viens ! »), des toutes en noir, des agrégées, des docteurs, des avec particules qui ont besoin de susurrer des obscénités », etc. …(p. 180). Prévert avait suffisamment d'élégance pour éviter ce genre d'inventaire.

Pas d'alcool, mais du sexe.

Alors, ce ferment a-t-il inspiré l’auteur ?

Rien n’est moins sûr. Avec la sensibilité d’un colin froid*, Olivier Todd dégorge une masse de réminiscences, des plus triviales aux plus intéressantes. Sur presque 600 pages, on comprend que le bonhomme a eu une vie bien remplie et qu’il entend bien le faire savoir. Inutile de rappeler les points forts, il s’est à cet égard largement répandu dans les médias.

De cet immense embrouillamini, on retient une sorte de quête perpétuelle, de mouvement brownien. Au bâton de pèlerin pourtant, se substitue le flagelle du spermatozoïde.

D’ailleurs, tenez, notre vaillant septuagénaire embarque Anne, une nymphette qu’il conduit en Asie, comme au bon vieux temps. L’épectase est presque au rendez-vous : il est rapatrié sur une chaise roulante.

4 fruits de la passion

Comme il le répète à l’envi, Olivier Todd a été rédacteur en chef adjoint du Nouvel Obs et de l’Express. Un rédacteur en chef, c’est celui qui ordonne, qui sabre, qui structure des textes pour les rendre intéressants et cohérents. « Carte d’identités », manque cruellement d’un rédacteur en chef, justement.

Est-ce à dire que les abstèmes sont déstructurés ? Beau sujet pour une thèse !

Sans vouloir dénigrer la valeur de ce déballage un poil narcissique et un poil rétro (l’auteur s’exprime en… nouveaux francs), on recommandera davantage l’ouvrage aux anciens du PAF (paysage audiovisuel français) qu’aux membres du PAF (Parti Alcoologiste Français).


Jean-Pierre JUMEZ

• en référence à « Lettre à un colin froid » de Jean-Edern Hallier

Cartes d’identités, d’Olivier Todd – Plon – 23 euros en France métropolitaine


Dayton +10 : l'Union (européenne) fait la force en ex-Yougoslavie

mais où est la vérité ?

Les multiples vins de l’ex-Yougoslavie nous avaient donné l’occasion de commenter les tragiques événements que l’on sait (Ivres de pouvoir). Dix ans après la signature des accords de Dayton, de nombreuses publications tentent de donner un éclairage aux horreure commises en pleine Europe contemporaine.

Dès 1945, tout était pourtant dit sur les conflits passés et à venir grâce au chef d’oeuvre « Le Pont sur la Drina » d’Ivo Andric (prix Nobel de littérature en 1961). Mais aujourd’hui, le public se nourrit davantage de médias que de littérature. Si bien qu’il est généralement admis que les « uns » ont raison, et que les « autres » ont tort. Les « autres » sont devenus si infréquentables qu’on pourrait les assimiler à des « Huns » ; mais pour des raisons de clarté, continuons à les appeler les « autres ».

La victoire des « uns » sur les « autres » doit beaucoup au pouvoir de communication des premiers. Déjà, Lawrence Durrell les avait copieusement allumés dans un féroce opuscule, « Esprit de Corps ». « Miloscevic, c’est dix fois pire que Staline ! »* tonnait, en grand professionnel des médias, Bernard Kouchner. Les « autres » se sont retrouvés K.O. par direct du gauche. Et le coup de grâce est asséné par le site multilingue du TPI à La Haye. En trois clics, on comprend que les accusés sont coupables.

Pour faire face, les « autres » se drapent dans leur dignité. Ils tablent sur une justice immanente, ou tentent de protester de leur innocence. Pas très efficace, tout cela…

Et malheureusement pour eux, les deux derniers ouvrages parus pour les défendre ne risquent pas de leur faire remonter le courant médiatique.

*******

Les limites du pacifisme socialiste

Dans « La Croisade des fous »**, Diana Johnstone s’intéresse à la question de savoir pourquoi et comment des gouvernements socialistes – dont le cheval de bataille est précisément le pacifisme – ont pu cautionner les bombardements de la Serbie en 1999. Comment Monsieur Jospin, au nom de la France, a-t-il pu pilonner la capitale de ses meilleurs amis, qui ne lui avaient rien fait ?

le beau Danube a pris des bleus

Mme Johnstone n’est évidemment pas la première à remarquer le caractère illégal de ces bombardements (aucune résolution des Nations Unies, aucune menace contre les territoires des arroseurs). En France, Jean Dutour, Paul-Marie de la Gorce, Vladimir Volkoff (qui lui-même s’était installé sur le pont de Belgrade !) tout comme nombre d’hommes politiques l’avaient précédée dans cette observation. Mais ici, l’angle « socialiste » de la décision est original.

Hélas, l’ouvrage cache en réalité une ambition bien plus large : démêler l’écheveau d’une situation qui reste aujourd’hui encore largement nébuleuse dans les esprits (hormis pour ceux qui ont lu le « Pont sur la Drina » !). Sur plus de 300 pages serrées, l’auteur revient sur les innombrables tenants et aboutissants de cette plaie non refermée. Certes nous déchiffrons que l’intervention de l’OTAN a plutôt envenimé les choses, que nos amis Allemands ont délibérément mis le feu aux poudres, que la notion de justice internationale est discutable, que les rapports entre les mouvements albanais du Kosovo et la « communauté internationale » sont suspects ou encore que les initiatives occidentales ont créé un dangereux précédent, annonçant l’invasion de l’Irak.

Mais l’auteur déploie une telle masse d’informations que le lecteur lambda est bien vite largué et en ressort aussi appauvri qu’une bombe à uranium. Il délaisse l’ouvrage, espérant que l’historien et le politicien pourront en tirer parti.

Donc un coup médiatique pour rien.

La Croisade des Fous, Diana Johnstone, Le Temps des Cerises (18 euros en France métropolitaine)

*******

Médias : que le meilleur gagne !

Le second opuscule consacré aux « autres » est une compil de témoignages qui, pris individuellement, sont certes crédibles. Mais la simple apposition de témoignages éparpillés - fussent-ils issus de personnalités telles le général MacKenzie, Philip Corwin ou Ed Herman - ne fait pas le poids face à des ouvrages savamment élaborés par des « uns ».

C'est peut-être vrai, mais c'est sûrement brouillon


Certes, en faisant un effort, on parvient à déduire la justification des « autres » sur le sombre épisode de Srebrenica : en gros, la bourgade protégée par les Nations Unies aurait abrité les forces musulmanes profitant de ce havre mis en place par le général Morillon pour torturer et assassiner les Serbes alentour. Excédé, le général Mladic aurait décidé d’investir ce nid de terroristes (en prévenant apparemment les forces internationales via ses représentants russes). Au cours de l’invasion, Mladic n’aurait pu empêcher certains de ses hommes d'accomplir des vengeances personnelles. Nombre de fuyards ayant emporté leurs armes, des échanges nourris ont provoqué des pertes de part et d’autre, tous les cadavres étant ensuite "récupérés" et considérés comme exécutés pour alimenter le fonds de commerce des "uns". Ainsi, le décompte officiel des morts attribués à des exécutions (7000) serait absurde. Les chiffres seraient d'autant plus incohérents que les réclamations de toutes les veuves ont été prises en compte. Or chez les Musulmans, plusieurs femmes peuvent se réclamer de la disparition du même homme et donc prétendre à des indemnités… Etc., etc.

Là encore, vrais ou faux, dans cet opuscule visiblement rédigé à la va-vite, les arguments ne sont pas suffisamment bien présentés pour faire le poids face aux coups de boutoirs médiatiques adverses.

Jean-Pierre JUMEZ (correspondant de France-Inter et RFI à Belgrade en 1992)

Le dossier caché du "génocide" de Srebrenica, Vérité et Justice, 18 euros en France métropolitaine.

* Sous l'administration Miloscevic, la Yougoslavie était le seul pays au monde à avoir aboli toute notion de visa d'entrée et de sortie du territoire. On était donc très loin de Staline.
** Curieuse coïncidence de titres : le premier ouvrage analysant la pensée unique yougoslave s’intitulait justement « L’Europe des Fous » (1993), du journaliste Gérard Baudson.

*******


A noter également :

  • Une somptueuse fresque sur ARTE : Le Dernier Seigneur des Balkans. L'imbroglio du XXè siècle vécu par un bey en Macédoine. Le ferment des amours, amitiés et haines transculturelles et transcultuelles fait monter un scénario inspiré (difficile autrement !), magnifiquement servi par une parfaite mise en scène et une production qui n'a pas lésiné sur les moyens. Musique, décors, costumes sont parfaitement reconstitués. Une scène sublime : l'évêque orthodoxe sort sa flûte à bec (qui dans la circonstance pouvait être prise pour une arme) après un repas improvisé et fait danser le bey et son ex-maîtresse orthodoxe -qui lui a donné un enfant "mélangé" - et qu'il a quittée car l'islam ne tolère pas l'étreinte pré-maritale, et qu'il retrouve dans cette danse digne de l'Amour Sorcier. C'est tout sauf du pipeau. Larmes garanties. ARTE (6x9, son stéréo), les 18 et 26 novembre derniers. Mise en scène : Michel Favart (bravo !) ; scénario : Michel Leviant et Pascal Bensoussan (découpage impeccable : chaque scène apporte un éclairage politique et religieux) d'après le roman du prolifique écrivain turc Necati Cumali.
  • La Vie est un Miracle : la Drina contemporaine vue par l'as du baroque Emir Kusturica (2004)
  • Les circonstances précises de l'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914, ou les prémices de l'intox : site de l'université de Miskolc (Hongrie)
  • Article de VREME sur la destinée des œuvres d’Ivo Andric
  • Le procès Milosevic ou l’inculpation du peuple serbe par Patrick Barriot et Eve Crépin, Editions l’Age d’Homme.
  • « On m’appelle Bosnia », de Madeleine Gagnon aux Editions VLB (Canada). L’itinéraire d’une jeune bosniaque à Lyon, Manosque et le Québec.
  • Histoire du Peuple Serbe, de Dušan Batakovic (L’Age d’Homme)
  • Mémoires antagonistes du Kosovo, Récits du bord du gouffre (Jean-Arnault Dérens), dans le Monde Diplomatique
  • L'Ex-Yougoslavie, dix ans après Dayton, de Amaël Cattaruzza, Emmanuelle Chaveneau-Le Brun, André-Louis Sanguin (l'Harmattan)
  • Les Tramways de Sarajevo, de Jacques Fernandez (Casterman)
  • Retour, de Natasha Radojcic-Kane, roman traduit de l’anglais par Gabrielle Rolin, 224 pages, 19,50 euros
  • l’Esprit des péninsules : un alcool fort, le rakija, au coeur du combat
  • Célébration du Centre André Malraux de Sarajevo au Centre Pompidou l
  • Kosovo, une histoire de crise dans le Monde Diplomatique
  • Iron Trench (en anglais), best seller en Serbie par Milorad Ulemel, un ancien paramilitaire
  • Site du Tribunal Pénal International sur l'ex-Yougoslavie

Pour info, les bons produits du terroir yougoslave non appauvri sont en vente chez RONALBA, 60, Faubourg Saint Denis, Paris 10è - tél. : 01 44 83 96 30. Mais faites vite car la Serbie est devenue la tête de pont des expérimentations libres de toutes contraintes de certains industriels non européens, en particulier pour les graines de soja génétiquement modifiées. A noter, puisque nous en parlons, que la terre n'est pas seule à avoir été torturée au Kosovo par des alliés ayant traversé l'Atlantique.


(publicité)
ARE YOU READY FOR?

LACK OF ALCOHOL MAY BE HAZARDOUS TO YOUR HEALTH


Koktebel : la vodka a encore frappé

Issus du système soviétique où la rentabilité n'était pas le problème, les réalisateurs russes ne lésinent en général pas sur la pellicule. Ici, le thème est simple : une soirée arrosée, et trois destins basculent, ou l'errance quasi mystique d'un homme et de son fils dans les terres noires de l'Ukraine en vue de rejoindre la Crimée, terre de vins et de promesses. Au final, l'amour triomphe, mais lequel ?
Réalisation : Boris Khlebnikov, Alexeï Popogrebsky. Une magnifique parabole qu'il vaut mieux voir en salle pour bien ressentir l'intensité des silences. 

Vera GROG


Heather Ale : de bien mystérieuses bières

Les druides sont passés par là. Depuis 2000 avant J.C., les Ecossais brassent une bière de bruyère. Au bouillon d'orge malté, sont ajoutés des myrtes de tourbe et de la bruyère en fleur. Après un léger refroidissement, la bière chaude est versée dans une cuve de fleurs de bruyère fraîche dans laquelle elle infuse pendant une heure avant de fermenter dans des fûts de cuivre. Des goûts qui interpellent le tréfonds de nos réminiscences : herbes, feuilles ou gui ? On ne sait. 100% naturel, en tout cas. Mais la première gorgée nous plonge dans un monde bien mystique. A ne pas manquer et à commander (par exemple) chez RONALBA (voir plus haut). En attendant, le site de la marque vous mettra dans l'ambiance.... Slainte! (santé, en gaélic)

Sally O'GOULLOW


.

Si ces lignes ne vous paraissent pas parallèles, allez cuver tranquillement !


Qui dort dîne : il faut voir

Le dicton remonte au XVIIIe siècle où l'on placardait cet avertissement au mur des auberges, à l'intention des voyageurs : ceux qui voulaient louer une chambre devaient dîner sur place.

Mais en fait, qui dîne dort car manger ferait dormir. A lire une hypothèse sur l'Internaute Magazine


Qualité AD AOC ?

La présomption de qualité attribuée aux AOC est mise en doute par de nombreux propriétaires-récoltants qui envisagent de porter l'affaire devant la justice européenne. Rappelons que seuls les prix de vente avaient été retenus comme critères pour la fameuse classification.

Un colloque " des goûts, des vins" s'est tenu le 31 août à Banyuls. Compte rendu.


Le vin et l'architecture

Bodegas Ysios, Laguardia, Rioja, (Espagne),
Architecte : Santiago Calatrava, 2001

La vigne inspire les architectes. Article de Philippe Margot à lire sur Cep Divin.

Philippe Margot nous fait également découvrir que @, symbole de l’Internet, n’est pas récent. Giorgio Stabile, professeur d’histoire des sciences à l’université de Rome, vient de découvrir des documents prouvant que ce signe est ancien de cinq siècles. Le désormais très célèbre «arobase» (@) était utilisé par les marchands de vin florentins pour désigner le volume d’une amphore.


Les Australiens adoptent la capsule Stelvin : le liège en danger ?

..

La popularité de ce bouchon qui élimine toute surprise s'accroît.  Bref, la famille Sabaté (ou ses actionnaires) doit s'inquiéter.


Un cidre qui ne laisse pas de glace

photo : Le Monde2

Il y avait les vins de glace (en Allemagne, en Autriche, en Alsace et dans les Pyrénées (Plaimont), voici venu le temps du cidre de glace obtenu sur une terre bénie à cet égard : le Canada. Dispo aux Galeries Gourmandes Lafayette : Frimas (66 euros pour 37 cl...).


la loi sur les pubs mise en bière

Les pubs anglais pouvaient rester ouverts 24/24, 7/7. Fini le binge drinking ! Un progrès pour la civilisation, mais avec le Covid...


La bière se débride en Chine

Les Brasseurs de Bercloux (Charente-Maritime) lancent une bière au cognac sur le marché chinois.


Nouvelle gamme de papiers et de films adhésifs pour étiquettes de vins et boissons

Chez Torraspapel. 


Oenologie, citations, humour, infos

Le site OCH est très exhaustif. Il nous vient de Suisse. Des milliers de liens, des nouvelles, 2002-2003 Golden Web Award Joker Fou de toutestfoo. Bref, plus sérieux que PafMag.


Le crash de Toronto : les pilotes en cure de désintoxication ?

"Boire ou piloter, il faut choisir, merde !"

L'intox règne depuis toujours sur l'aviation française (incidents graves à Tel Aviv, à Sanaa ou à Cayenne passés sous silence, opacité des dossiers Absheim et Mont Sainte-Odile...). Nous nous posions déjà la question en septembre. Et en décembre, toujours rien ! Pourquoi les deux pilotes qui ont fait atterrir leur Airbus 800 mètres après le début de la piste et qui ont attendu 12 longues secondes avant d'activer les rétro-freins (déjà peu puissants sur l'A340-300) ne se sont-ils toujours pas exprimés ? Subissent-il une cure de désintoxication ?

Justin PETIT-DERNIER


De vrais cadeaux

Magnifique ouvrage de Montserrat Miret i Nin publié par les éditions Glenat - 208 pages 24,5 x 29 cm - 45 euros en France métropolitaine

*******

Le vrai sens de la spéléologie, par Michel Jolyot - 32 euros en France métropolitaine


Ambiance ethnique chic

Entre la Madeleine et le Printemps, la marmite de poisson au thym et ail doux comme les rognons de veau- minestrone de légumes-tagliatelles au beurre demi-sel ou le risotto maison, dans un cadre sympa (surtout dans la cave très rive gauche), et des vins... ma doué ! Le patron et sa soeur affable exhalent le charme roumain. Ne manquent que les mititei (hors d'oeuvres roumains) et la ţuica (délicieux alcool de prune) !

Saveurs & Salon, 3, rue de Castellane, Paris. Prix moyen (hors vins) : moins de 40 euros. Tél. : 01 40 06 97 97 - Ouvert de 12h à 15h et de 19h à 22h30. Fermé les samedi midi et dimanche

A. LEONCE-LABOIE


Restaurants en Alsace

66 restaurant alsaciens passé au gril sur l'Internaute. Les plus étoilés par notre confère : A la Tête de Lard, Munsterstuewel, Au Crocodile (Strasbourg), L'Auberge du Manoir (Halluin), L'Hostellerie Munsch (Saint Hippolyte )


24 novembre : Le téléphone sonne faux

France-Inter continue son pilonnage, que nous dénonçons depuis plusieurs mois. Cette fois-ci, "Le téléphone sonne" dédié au rapport sur l'alcolémie n'a fait intervenir que des pontifs de la frénésie anti-alcoolique. Seuls deux appels de vignerons (probablement compères) ont été diffusés - et contrés par des argumentaires soigneusement préparés. Une fois de plus, PAFMAG a été ignoré. Par courriel, notre question était pourtant bien innocente : comment expliquer que les banlieues inflammables soient précisément celles dans lesquelles on ne boit ni vin, ni bière, ni pastis ?

1% des Français mâles

Selon une étude de l'INSEE (enquête Santé 2003), moins de 1 % des Français fument trop, boivent trop et mangent trop à la fois (et ce sont des hommes dans 9 cas sur 10).

Sylvain HAIBON


26 novembre : In Vino Bfm

L'émission d'Alain Marty dédiée aux acteurs et aux amateurs du vin est diffusée le samedi matin à 10 h mais peut aussi être captée en différé sur Internet.


Débat animé sur Antenne 2

"Mots Croisés" était consacré à l'alcool et aux lobbys. Visiblement débordé, l'animateur n'a pu structurer son émission. Mais, en éteignant le téléviseur, on retenait :

  • que le pommard est un poison, même à faible dose
  • que ledit pommard entraîne des lésions irréversibles chez le foetus
  • que le rapporteur va sauver 60 millions de Français (sic), y compris 5 millions de musulmans
  • que les frénétiques ne font en réalité qu'apporter le coup de grâce au vin, car les jeunes sont irrémédiablement conditionnés par les prémix

Et avant de s'endormir, on déduisait que l'Islam allait sauver la France d'elle-même.

A. LEONCE-LABOIE

Pas plus d'un verre par repas


La bande des quatre du Wine Spectator

Parmi 12.000 vins mondiaux goûtés par la prestigieuse revue américaine, seuls quatre méritent l'excellence. Par ordre décroissant :

  • Marcassin : Pinot Noir Sonoma Coast Blue-Slide Ridge Vineyard 2001 (97 points, 64 euros)
  • Marcassin : Pinot Noir Sonoma Coast Marcassin Vineyard 2001 (97 points, 76 euros)
  • Dupont-Tisserandot : Mazis-Chambertin 2003 (94 points, 106 euros aux Etats-Unis)
  • Louis Jadot : Chambertin-Clos de Bèze 2003 (94 points, 191 euros aux Etats-Unis)

Le luxe sur les rails

Panneaux Lalique, lampes René Prou, lambris en acajou de Cuba... C'est l'Orient-Express, qui quittera la gare de l'Est à 18h Direction Epernay. Accueil par des sonneurs de trompe. Deux heures de visites de caves avec dégustation. Puis rembarquement avec dîner préparé par Lenôtre. Retour à 1h du matin.

760 euros pour deux (ou 890 dans une voiture salon). 0825 88 99 99.


Université du Vin

Analyse sensorielle, le droit du vin, vin et santé, prosélytisme en Chine... www.universite-du-vin.com


Le vin se met au parfum

Christian Delpeuch, directeur de Ginestet (et président du CIVB), lance une gamme de parfums issus des grands crus locaux. Sauvignonne, Botrytis et Le Boisé sont les premières créations.


À La Boule Noire en 2022 : les SEA GIRLS

Des fruits de mer qui ne craignent pas l'extinction... de voix. Un spectacle d'humour, de musique et de féminité qui pète le feu, mais qui est toujours plein. Passez-nous un courriel et nous vous ferons de la place.


31 décembre : ouf !

Le binge drinking métronomique de nos fêtards avinés démontre, de facto et in fine qu'ils se sont emmerdés toute l'année.


Bacchus Cup en Afrique du Sud ou à Maurice: quand reviendras-tu ?


Et toujours : LE GUIDE MONDIAL DE LA GUEULE DE BOIS - toutes les boissons du monde selon trois catégories :

=   = =

Le monde est réparti en "continents" : Aquavitland, Beerland, Vodkaland, Wineland... De multiples liens sont proposés permettant de comprendre la nature du nectar en question et de faire vos choix. 5000 bières testées et notées, des centaines de vodkas, des fiches descriptives... Une liste alphabétique vous permet une approche géostratégique raisonnée. Vos témoignages permettent une mise à jour permanente. Suivez le Guide !



« Les gens boivent de moins en mieux »

(citation proposée par la Vinothèque)

Organe Central du Parti Alcoologiste Français (Aile Modérée) 

 

Jean-Pierre Jumez


Copyright © 2005-2022 PAFmag. All rights reserved.