Le veuvage des vins blancs
Si les Chinois conduisaient proportionnellement autant
de voitures que les Américains, il faudrait sept planètes
terre pour produire les minerais nécessaires à
l’élaboration des petits véhicules. Si l’on
arrête la progression du nucléaire, la moitié
des habitants de la planète continueront de vivre sans
électricité. Si le pillage des mers continue à
son rythme actuel, les océans seront bien vite vidés
de leurs ressources « consommables ».
Aujourd’hui, les chaluts raclent systématiquement
les fonds jusque -2000 mètres, mais de plus en plus d’équipements
atteignent -4000 mètres, menaçant même certaines
espèces de manière irréversible.
Et aux 90 millions de tonnes de poissons comestibles prélevés
annuellement par l’homme, il convient d’ajouter
400 millions de tonnes consommés par les mammifères
marins, qui, largement protégés par l’homme,
prolifèrent et contribuent à désertifier
les océans.
Alors, quelles solutions adopter pour éviter
le veuvage de nos vins blancs ? Nous avons posé la question
à François René, expert en ressources maritimes.
François René, en Europe, les
mers sont juste bonnes à accommoder les baigneurs ?
Oui, les mers européennes sont désormais
à bout de souffle, en bout de course pour les espèces
consommables (mais elles ne sont pas dépeuplées
d'espèces non consommables). Nos bateaux sont maintenant
forcés d’aller évider les mers d’Asie
et d’Afrique pour satisfaire l’appétit grandissant
de l’homo occidentalis pour les produits de la
mer, réputés bons pour la santé.
Alors, quelles sont les solutions ?
On pourrait évidemment reprendre la chasse
raisonnée aux mammifères qui sont cinq fois plus
prédateurs que l’homme. Une campagne telle que
celle de Brigitte Bardot en faveur des bébés phoques
du nord Canada a entraîné un désastre local
: il n’y a plus un poisson dans la région !
Mais cette éventualité se heurte
à l’anthropomorphisme de l’homme occidental.
Le dauphin, la baleine, l’otarie sont trop proches de
lui, tout comme le chien ou le singe. Les sociétés
traditionnelles avaient à cet égard un sens de
l’équilibre sustainable (équilibre
soutenable, en bon français) qui est aujourd’hui
balayé par les scrupules d’un public pour lequel
un hamburger, c’est de la « viande » et non
le résultat de l’abattage d’un animal ô
combien sympathique et même vénéré
par 500 millions d’hindous.
Le respect de l’animal, c’est
quand même une noble conquête de l’occident
?
Prêter aux animaux un vécu humain
est forcément erroné.
C'est exactement ce que dit le bourgeois face
au pochetron cuvant sur une grille de métro !
Si le pochetron en question a le sang froid, c'est
mauvais signe. Mais, froid ou chaud, le statut de l'animal embarrasse
les législateurs qui, en Europe, se sont arrêtés
à des critères de « bien-être »
avec des arrêtés parfois folklo. Ainsi, un transporteur
de poissons d’agrément est obligé de stopper
son camion tous les 40 kilomètres pour leur donner…
à boire. La promiscuité constatée dans
les élevages en batterie est évidemment dénoncée
de toutes parts. Mais que dire de l'instinct grégaire
qui conduit aux bancs de poissons, aux hardes d’étourneaux
ou aux ruches naturellement surpeuplées ?
Morale ou pas, le législateur cherche de toutes les manières
à éviter les souffrances du thon agonisant ou
de la biche aux abois car leur goût yaké les rend
impropres à la consommation.
|
L'exemple
du caviar
Décimé
à 90% dans la Caspienne, le Beluga va disparaître.
L'esturgeon européen vient d'être classé
par l'ONU parmi les espèces migratoires menacées
d'extinction. Une fois de plus, nos amis américains
agissent. L'association SeaWeb
prend l'esturgeon par les cornes et a déjà
réussi à faire interdire l'importation
de caviar en provenance du bassin de la Mer Noire. Elle
lance parallèlement, avec des moyens considérables,
une campage mondiale pour préserver l'espèce.
La solution préconisée : n'acheter que
du caviar
d'élevage qui est si honorable qu'il est
recommandé par les grands chefs. L'Aquitaine
est évidemment bien placée sur ce marché
prometteur.
|
Goût yaké ? C’est-à-dire
que la peur a mauvais goût ?
Tout à fait (ce qui est physiologiquement
explicable). On se demande d’ailleurs pourquoi il est
interdit de tuer les poissons et crustacés par refroidissement,
alors que l’alternative (ébouillantement) n’est
guère plus enviable. Et pourquoi un petit animal serait-il
moins à plaindre qu’une baleine ? Simplement parce
qu’une baleine passe mieux à la télé
! Conscientes de ces réalités, les autorités
européennes s’orientent maintenant vers une notion
de « wealth » (raccourci pour welfare et health).
Donc, compte tenu de la macdonaldisation des
sociétés traditionnelles, la perspective d’un
rééquilibrage"sustainable" par la chasse
s’éloigne ?
Le modèle occidental déconnecte
l’homme des réalités. On s’éloigne
effectivement de toute notion d’exploitation des ressources
sustainable.
Reste l’aquaculture, mais n’est-ce
pas au prix d’une énorme pollution !
L’aquaculture peut être raisonnée.
Lorsqu’elle n’est pas gérée, les dommages
peuvent effectivement être graves. On le voit avec la
destruction par le menu de toutes les mers d’Asie du sud
par les micro exploitations. Small n’est pas beautiful,
croyez-moi ! L’élevage industriel non géré
crée lui aussi des problèmes d’environnement.
On le voit avec les élevages intensifs de poissons latrine.
Ces élevages, qu’ils soient massifs ou artisanaux,
peuvent s’avérer dangereux à terme, surtout
en termes sanitaires. On peut même craindre une pollution
majeure. Ce qui n’empêche pas les supermarchés
européens de présenter sur leurs étals
et gondoles les fruits (de mer) issus de ces cultures perverses
(par exemple des crevettes ayant éradiqué une
mangrove) et donc de contribuer délibérément
à la pollution « globale ».
Le temps est donc venu pour l’Europe de se doter d’une
véritable opportunité : créer des élevages
équilibrés, extensifs et respectueux de l’environnement.
Si nous nous y attelons maintenant, le monde entier s’intéressera
à notre modèle.
Mais les poissons d’élevage n’ont
pas le même goût que les poissons sauvages !
Et alors ? Il y a de la place pour le lapin de
garenne et le lapin d'élevage, me semble-t-il ? Simplement,
il ne faut pas les accompagner des mêmes vins !
propos recueillis par A. LEONCE-LABOIE
DERNIERE NOUVELLE : l'ONU vient
de refuser d'adopter le moratoire sur la pêche en eau
profonde
Colin froid et chaud lapin
Lors de la « libération » de
l’Irak, George Bush, pour des raisons qui lui sont propres
(enfin, peut-être !), avait décidé de museler
la presse. Il instaura en particulier une mesure ô combien
coercitive : alcool interdit pour tout journaliste ! Olivier
Todd, grand journaliste, n’en aurait eu cure : il est
abstème.
« Chacun cherche son salut quotidien –
alcool, tabac, drogues douces ou dures… alors que moi,
je suis un nympho-man ». Apparemment, entre boire et séduire,
il faut choisir. Il laisse donc aux confrères les grands
crus, se concentrant sur les petites grues. « Des Françaises,
des étrangères, des bilingues, des directes, des
snobs, pas mal de névrosées… pas de racisme,
pas de conscience de classe. Une pharmacienne ? Pourquoi pas
? Une Américaine blanche puis une Noire, une passionaria,
une rousse, des agressives, des mijaurées, des c’est-la-première-fois-que-si-vite,
des universitaires, des analphabètes fonctionnelles,
des égarées, des civiles, une militaire sabra,
des simples, des compliquées, des exigeantes, des pressées
(« Viens, viens ! »), des toutes en noir, des agrégées,
des docteurs, des avec particules qui ont besoin de susurrer
des obscénités », etc. …(p. 180).
Prévert avait suffisamment d'élégance pour
éviter ce genre d'inventaire.
Pas d'alcool, mais du sexe.
Alors, ce ferment a-t-il inspiré l’auteur
?
Rien n’est moins sûr. Avec la sensibilité
d’un colin froid*, Olivier Todd dégorge une masse
de réminiscences, des plus triviales aux plus intéressantes.
Sur presque 600 pages, on comprend que le bonhomme a eu une
vie bien remplie et qu’il entend bien le faire savoir.
Inutile de rappeler les points forts, il s’est à
cet égard largement répandu dans les médias.
De cet immense embrouillamini, on retient une
sorte de quête perpétuelle, de mouvement brownien.
Au bâton de pèlerin pourtant, se substitue le flagelle
du spermatozoïde.
D’ailleurs, tenez, notre vaillant septuagénaire
embarque Anne, une nymphette qu’il conduit en Asie, comme
au bon vieux temps. L’épectase est presque au rendez-vous
: il est rapatrié sur une chaise roulante.
4 fruits de la passion
Comme il le répète à l’envi,
Olivier Todd a été rédacteur en chef adjoint
du Nouvel Obs et de l’Express. Un rédacteur en
chef, c’est celui qui ordonne, qui sabre, qui structure
des textes pour les rendre intéressants et cohérents.
« Carte d’identités », manque cruellement
d’un rédacteur en chef, justement.
Est-ce à dire que les abstèmes sont
déstructurés ? Beau sujet pour une thèse
!
Sans vouloir dénigrer la valeur de ce déballage
un poil narcissique et un poil rétro (l’auteur
s’exprime en… nouveaux francs), on recommandera
davantage l’ouvrage aux anciens du PAF (paysage audiovisuel
français) qu’aux membres du PAF (Parti Alcoologiste
Français).
Jean-Pierre JUMEZ
• en référence à «
Lettre à un colin froid » de Jean-Edern Hallier
Cartes d’identités,
d’Olivier Todd – Plon – 23 euros en France
métropolitaine
Dayton +10 : l'Union (européenne)
fait la force en ex-Yougoslavie
mais où est la vérité
?
Les multiples vins de l’ex-Yougoslavie nous avaient
donné l’occasion de commenter les tragiques événements
que l’on sait (Ivres
de pouvoir). Dix ans après la signature des accords
de Dayton, de nombreuses publications tentent de donner un éclairage
aux horreure commises en pleine Europe contemporaine.
Dès 1945, tout était pourtant dit
sur les conflits passés et à venir grâce
au chef d’oeuvre « Le
Pont sur la Drina » d’Ivo Andric (prix Nobel
de littérature en 1961). Mais aujourd’hui, le public
se nourrit davantage de médias que de littérature.
Si bien qu’il est généralement admis que
les « uns » ont raison, et que les « autres
» ont tort. Les « autres » sont devenus si
infréquentables qu’on pourrait les assimiler à
des « Huns » ; mais pour des raisons de clarté,
continuons à les appeler les « autres ».
La victoire des « uns » sur les «
autres » doit beaucoup au pouvoir de communication des
premiers. Déjà, Lawrence Durrell les avait copieusement
allumés dans un féroce opuscule, « Esprit
de Corps ». « Miloscevic, c’est dix fois
pire que Staline ! »* tonnait, en grand professionnel
des médias, Bernard Kouchner. Les « autres »
se sont retrouvés K.O. par direct du gauche. Et le coup
de grâce est asséné par le site multilingue
du TPI à
La Haye. En trois clics, on comprend que les accusés
sont coupables.
Pour faire face, les « autres » se
drapent dans leur dignité. Ils tablent sur une justice
immanente, ou tentent de protester de leur innocence. Pas très
efficace, tout cela…
Et malheureusement pour eux, les deux derniers
ouvrages parus pour les défendre ne risquent pas de leur
faire remonter le courant médiatique.
*******
Les
limites du pacifisme socialiste
Dans « La Croisade des fous »**,
Diana Johnstone s’intéresse à la question
de savoir pourquoi et comment des gouvernements socialistes
– dont le cheval de bataille est précisément
le pacifisme – ont pu cautionner les bombardements de
la Serbie en 1999. Comment Monsieur Jospin, au nom de la France,
a-t-il pu pilonner la capitale de ses meilleurs amis, qui ne
lui avaient rien fait ?
le beau Danube a pris des bleus
Mme Johnstone n’est évidemment pas
la première à remarquer le caractère illégal
de ces bombardements (aucune résolution des Nations Unies,
aucune menace contre les territoires des arroseurs). En France,
Jean Dutour, Paul-Marie de la Gorce, Vladimir Volkoff (qui lui-même
s’était installé sur le pont de Belgrade
!) tout comme nombre d’hommes politiques l’avaient
précédée dans cette observation. Mais ici,
l’angle « socialiste » de la décision
est original.
Hélas, l’ouvrage cache en réalité
une ambition bien plus large : démêler l’écheveau
d’une situation qui reste aujourd’hui encore largement
nébuleuse dans les esprits (hormis pour ceux qui ont
lu le « Pont sur la Drina » !). Sur plus de 300
pages serrées, l’auteur revient sur les innombrables
tenants et aboutissants de cette plaie non refermée.
Certes nous déchiffrons que l’intervention de l’OTAN
a plutôt envenimé les choses, que nos amis Allemands
ont délibérément mis le feu aux poudres,
que la notion de justice internationale est discutable, que
les rapports entre les mouvements albanais du Kosovo et la «
communauté internationale » sont suspects ou encore
que les initiatives occidentales ont créé un dangereux
précédent, annonçant l’invasion de
l’Irak.
Mais l’auteur déploie une telle masse
d’informations que le lecteur lambda est bien vite largué
et en ressort aussi appauvri qu’une bombe à uranium.
Il délaisse l’ouvrage, espérant que l’historien
et le politicien pourront en tirer parti.
Donc un coup médiatique pour rien.
La Croisade des Fous, Diana
Johnstone, Le Temps des Cerises (18 euros en France métropolitaine)
*******
Médias : que le
meilleur gagne !
Le second opuscule consacré aux
« autres » est une compil de témoignages
qui, pris individuellement, sont certes crédibles. Mais
la simple apposition de témoignages éparpillés
- fussent-ils issus de personnalités telles le général
MacKenzie, Philip Corwin ou Ed Herman - ne fait pas le poids
face à des ouvrages savamment élaborés
par des « uns ».
C'est peut-être vrai, mais
c'est sûrement brouillon
Certes, en faisant un effort, on parvient à déduire
la justification des « autres » sur le sombre épisode
de Srebrenica : en gros, la bourgade protégée
par les Nations Unies aurait abrité les forces musulmanes
profitant de ce havre mis en place par le général
Morillon pour torturer et assassiner les Serbes alentour. Excédé,
le général Mladic aurait décidé
d’investir ce nid de terroristes (en prévenant
apparemment les forces internationales via ses représentants
russes). Au cours de l’invasion, Mladic n’aurait
pu empêcher certains de ses hommes d'accomplir des vengeances
personnelles. Nombre de fuyards ayant emporté leurs armes,
des échanges nourris ont provoqué des pertes de
part et d’autre, tous les cadavres étant ensuite
"récupérés" et considérés
comme exécutés pour alimenter le fonds de commerce
des "uns". Ainsi, le décompte officiel des
morts attribués à des exécutions (7000)
serait absurde. Les chiffres seraient d'autant plus incohérents
que les réclamations de toutes les veuves ont été
prises en compte. Or chez les Musulmans, plusieurs femmes peuvent
se réclamer de la disparition du même homme et
donc prétendre à des indemnités…
Etc., etc.
Là encore, vrais ou faux, dans cet opuscule
visiblement rédigé à la va-vite, les arguments
ne sont pas suffisamment bien présentés pour faire
le poids face aux coups de boutoirs médiatiques adverses.
Jean-Pierre JUMEZ (correspondant de France-Inter
et RFI à Belgrade en 1992)
Le dossier caché du "génocide"
de Srebrenica, Vérité
et Justice, 18 euros en France métropolitaine.
* Sous l'administration Miloscevic, la Yougoslavie
était le seul pays au monde à avoir aboli toute
notion de visa d'entrée et de sortie du territoire. On
était donc très loin de Staline.
** Curieuse coïncidence de titres : le premier ouvrage
analysant la pensée unique yougoslave s’intitulait
justement « L’Europe
des Fous » (1993), du journaliste Gérard Baudson.
*******
A noter également :
-
Une somptueuse fresque sur ARTE : Le
Dernier Seigneur des Balkans. L'imbroglio du XXè
siècle vécu par un bey en Macédoine.
Le ferment des amours, amitiés et haines transculturelles
et transcultuelles fait monter un scénario inspiré
(difficile autrement !), magnifiquement servi par une parfaite
mise en scène et une production qui n'a pas lésiné
sur les moyens. Musique, décors, costumes sont parfaitement
reconstitués. Une scène sublime : l'évêque
orthodoxe sort sa flûte à bec (qui dans la circonstance
pouvait être prise pour une arme) après un repas
improvisé et fait danser le bey et son ex-maîtresse
orthodoxe -qui lui a donné un enfant "mélangé"
- et qu'il a quittée car l'islam ne tolère pas
l'étreinte pré-maritale, et qu'il retrouve dans
cette danse digne de l'Amour Sorcier. C'est tout sauf du pipeau.
Larmes garanties. ARTE
(6x9, son stéréo), les 18 et 26 novembre derniers.
Mise en scène : Michel Favart (bravo !) ; scénario
: Michel Leviant et Pascal Bensoussan (découpage impeccable
: chaque scène apporte un éclairage politique
et religieux) d'après le roman du prolifique écrivain
turc Necati
Cumali.
- La Vie est un Miracle : la Drina contemporaine
vue par l'as du baroque Emir Kusturica (2004)
- Les circonstances précises de l'assassinat de
François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin
1914, ou les prémices de l'intox : site de l'université
de Miskolc
(Hongrie)
-
Article de VREME
sur la destinée des œuvres d’ Ivo Andric
-
Le procès Milosevic ou l’inculpation
du peuple serbe par Patrick Barriot et Eve Crépin,
Editions
l’Age d’Homme.
-
« On m’appelle Bosnia
», de Madeleine Gagnon aux Editions
VLB (Canada). L’itinéraire d’une jeune
bosniaque à Lyon, Manosque et le Québec.
-
-
Mémoires antagonistes du Kosovo,
Récits du bord du gouffre (Jean-Arnault Dérens),
dans le Monde
Diplomatique
-
L'Ex-Yougoslavie, dix ans après Dayton,
de Amaël Cattaruzza, Emmanuelle Chaveneau-Le Brun, André-Louis
Sanguin ( l'Harmattan)
- Les Tramways de Sarajevo, de Jacques Fernandez (Casterman)
- Retour, de Natasha Radojcic-Kane, roman traduit de l’anglais
par Gabrielle Rolin, 224 pages, 19,50 euros
- l’Esprit
des péninsules : un alcool fort, le rakija, au coeur
du combat
- Célébration du Centre André Malraux de
Sarajevo au Centre
Pompidou l
-
- Iron Trench (en anglais), best seller en Serbie par Milorad
Ulemel, un ancien paramilitaire
-
Site du Tribunal
Pénal International sur l'ex-Yougoslavie
Pour info, les bons produits du terroir yougoslave non appauvri
sont en vente chez RONALBA, 60, Faubourg Saint Denis, Paris 10è
- tél. : 01 44 83 96 30. Mais faites vite car la Serbie est
devenue la tête de pont des expérimentations libres
de toutes contraintes de certains industriels non européens,
en particulier pour les graines de soja génétiquement
modifiées. A noter, puisque nous en parlons, que la terre
n'est pas seule à avoir été torturée
au Kosovo par des alliés ayant traversé l'Atlantique.
(publicité)
ARE YOU READY FOR?
|
LACK
OF ALCOHOL MAY BE HAZARDOUS TO YOUR HEALTH
|
Koktebel : la vodka a encore frappé
Issus du système soviétique où
la rentabilité n'était pas le problème,
les réalisateurs russes ne lésinent en général
pas sur la pellicule. Ici, le thème est simple : une
soirée arrosée, et trois destins basculent, ou
l'errance quasi mystique d'un homme et de son fils dans les
terres noires de l'Ukraine en vue de rejoindre la Crimée,
terre de vins et de promesses. Au final, l'amour triomphe, mais
lequel ?
Réalisation : Boris Khlebnikov, Alexeï Popogrebsky.
Une magnifique parabole qu'il vaut mieux voir en salle pour
bien ressentir l'intensité des silences.
Vera GROG
Heather Ale : de bien mystérieuses
bières
Les druides sont passés par là.
Depuis 2000 avant J.C., les Ecossais brassent une bière
de bruyère. Au bouillon d'orge malté, sont ajoutés
des myrtes de tourbe et de la bruyère en fleur. Après
un léger refroidissement, la bière chaude est
versée dans une cuve de fleurs de bruyère fraîche
dans laquelle elle infuse pendant une heure avant de fermenter
dans des fûts de cuivre. Des goûts qui interpellent
le tréfonds de nos réminiscences : herbes, feuilles
ou gui ? On ne sait. 100% naturel, en tout cas. Mais la première
gorgée nous plonge dans un monde bien mystique. A ne
pas manquer et à commander (par exemple) chez RONALBA
(voir plus haut). En attendant, le site
de la marque vous mettra dans l'ambiance.... Slainte!
(santé, en gaélic)
Sally O'GOULLOW
.
Si ces lignes ne vous paraissent pas parallèles,
allez cuver tranquillement !
Qui dort dîne : il faut voir
Le dicton remonte au XVIIIe siècle où
l'on placardait cet avertissement au mur des auberges, à
l'intention des voyageurs : ceux qui voulaient louer une chambre
devaient dîner sur place.
Mais en fait, qui dîne dort car manger ferait
dormir. A lire une hypothèse sur l'Internaute
Magazine
Qualité AD AOC
?
La présomption de qualité attribuée
aux AOC est mise en doute par de nombreux propriétaires-récoltants
qui envisagent de porter l'affaire devant la justice européenne.
Rappelons que seuls les prix de vente avaient été
retenus comme critères pour la fameuse classification.
Un colloque " des goûts, des vins"
s'est tenu le 31 août à Banyuls. Compte
rendu.
Le vin et l'architecture
Bodegas Ysios, Laguardia, Rioja, (Espagne),
Architecte : Santiago Calatrava, 2001
La vigne inspire les architectes. Article de Philippe
Margot à lire sur Cep
Divin.
Philippe Margot nous fait également découvrir
que @, symbole de l’Internet, n’est pas récent.
Giorgio Stabile, professeur d’histoire des sciences à
l’université de Rome, vient de découvrir des
documents prouvant que ce signe est ancien de cinq siècles.
Le désormais très célèbre «arobase»
(@) était utilisé par les marchands de vin florentins
pour désigner le volume d’une amphore.
Les Australiens adoptent
la capsule Stelvin
: le liège en danger ?
..
La popularité de ce bouchon qui élimine
toute surprise s'accroît. Bref, la
famille Sabaté (ou ses actionnaires) doit s'inquiéter.
Un cidre qui ne laisse
pas de glace
photo : Le Monde2
Il y avait les vins de glace (en Allemagne, en Autriche,
en Alsace et dans les Pyrénées (Plaimont), voici venu
le temps du cidre de glace obtenu sur une terre bénie à
cet égard : le Canada.
Dispo aux Galeries Gourmandes Lafayette : Frimas (66 euros pour
37 cl...).
la loi sur les pubs
mise en bière
Les pubs anglais pouvaient rester
ouverts 24/24, 7/7. Fini le binge drinking ! Un progrès
pour la civilisation, mais avec le Covid...
La bière se débride
en Chine
Les Brasseurs
de Bercloux (Charente-Maritime) lancent une bière au
cognac sur le marché chinois.
Nouvelle gamme de papiers
et de films adhésifs pour étiquettes de vins et boissons
Chez Torraspapel.
Oenologie, citations,
humour, infos
Le site OCH est
très exhaustif. Il nous vient de Suisse. Des milliers de
liens, des nouvelles, 2002-2003 Golden Web Award Joker Fou de toutestfoo.
Bref, plus sérieux que PafMag.
Le crash de Toronto
: les pilotes en cure de désintoxication ?
"Boire ou piloter, il faut choisir,
merde !"
L'intox règne depuis toujours sur l'aviation
française (incidents graves à Tel Aviv, à Sanaa
ou à Cayenne passés sous silence, opacité des
dossiers Absheim et Mont Sainte-Odile...). Nous nous posions déjà
la question en septembre.
Et en décembre, toujours rien ! Pourquoi les deux pilotes
qui ont fait atterrir leur Airbus 800 mètres après
le début de la piste et qui ont attendu 12 longues secondes
avant d'activer les rétro-freins (déjà peu
puissants sur l'A340-300) ne se sont-ils toujours pas exprimés
? Subissent-il une cure de désintoxication ?
Justin PETIT-DERNIER
De vrais cadeaux
Magnifique ouvrage de Montserrat Miret i Nin
publié par les éditions Glenat
- 208 pages 24,5 x 29 cm - 45 euros en France métropolitaine
*******
Le vrai sens de la spéléologie, par
Michel Jolyot - 32 euros en
France métropolitaine
Ambiance ethnique chic
Entre la Madeleine et le Printemps, la marmite de poisson au thym
et ail doux comme les rognons de veau- minestrone de légumes-tagliatelles
au beurre demi-sel ou le risotto maison, dans un cadre sympa (surtout
dans la cave très rive gauche), et des vins... ma doué
! Le patron et sa soeur affable exhalent le charme roumain. Ne manquent
que les mititei (hors d'oeuvres roumains) et la ţuica (délicieux
alcool de prune) !
Saveurs & Salon, 3, rue de Castellane, Paris.
Prix moyen (hors vins) : moins de 40 euros. Tél. : 01 40
06 97 97 - Ouvert de 12h à 15h et de 19h à 22h30.
Fermé les samedi midi et dimanche
A. LEONCE-LABOIE
Restaurants en Alsace
66 restaurant alsaciens passé au gril sur l'Internaute.
Les plus étoilés par notre confère : A
la Tête de Lard, Munsterstuewel,
Au
Crocodile (Strasbourg), L'Auberge
du Manoir (Halluin), L'Hostellerie
Munsch (Saint Hippolyte )
24 novembre : Le téléphone
sonne faux
France-Inter continue son pilonnage, que nous dénonçons
depuis plusieurs mois. Cette fois-ci, "Le téléphone
sonne" dédié au rapport sur l'alcolémie
n'a fait intervenir que des pontifs de la frénésie
anti-alcoolique. Seuls deux appels de vignerons (probablement
compères) ont été diffusés - et contrés
par des argumentaires soigneusement préparés. Une
fois de plus, PAFMAG a été ignoré. Par courriel,
notre question était pourtant bien innocente : comment
expliquer que les banlieues inflammables soient précisément
celles dans lesquelles on ne boit ni vin, ni bière, ni
pastis ?
1% des Français mâles
Selon une étude de l'INSEE (enquête
Santé 2003), moins de 1 % des Français fument trop,
boivent trop et mangent trop à la fois (et ce sont des
hommes dans 9 cas sur 10).
Sylvain HAIBON
26 novembre : In
Vino Bfm
L'émission d'Alain Marty dédiée
aux acteurs et aux amateurs du vin est diffusée le samedi
matin à 10 h mais peut aussi être captée en
différé sur Internet.
Débat
animé sur Antenne 2
"Mots Croisés" était
consacré à l'alcool et aux lobbys. Visiblement débordé,
l'animateur n'a pu structurer son émission. Mais, en éteignant
le téléviseur, on retenait :
-
que le pommard est un poison,
même à faible dose
-
que ledit pommard entraîne
des lésions irréversibles chez le foetus
-
que le rapporteur va sauver 60
millions de Français (sic), y compris 5 millions de musulmans
-
que les frénétiques
ne font en réalité qu'apporter le coup de grâce
au vin, car les jeunes sont irrémédiablement conditionnés
par les prémix
Et avant de s'endormir, on déduisait
que l'Islam allait sauver la France d'elle-même.
A. LEONCE-LABOIE
Pas plus d'un verre par repas
La
bande des quatre du Wine Spectator
Parmi 12.000 vins mondiaux goûtés par
la prestigieuse revue américaine, seuls quatre méritent
l'excellence. Par ordre décroissant :
-
Marcassin : Pinot Noir Sonoma Coast Blue-Slide
Ridge Vineyard 2001 (97 points, 64 euros)
-
Marcassin : Pinot Noir Sonoma Coast Marcassin
Vineyard 2001 (97 points, 76 euros)
-
Dupont-Tisserandot : Mazis-Chambertin 2003 (94
points, 106 euros aux Etats-Unis)
-
Louis Jadot : Chambertin-Clos de Bèze
2003 (94 points, 191 euros aux Etats-Unis)
Le
luxe sur les rails
Panneaux Lalique, lampes René Prou, lambris
en acajou de Cuba... C'est l'Orient-Express, qui quittera la gare
de l'Est à 18h Direction Epernay. Accueil par des sonneurs
de trompe. Deux heures de visites de caves avec dégustation.
Puis rembarquement avec dîner préparé par
Lenôtre. Retour à 1h du matin.
760 euros pour deux (ou 890 dans une voiture salon).
0825 88 99 99.
Université du Vin
Analyse sensorielle, le droit du vin, vin et santé,
prosélytisme en Chine... www.universite-du-vin.com
Le vin se met au parfum
Christian Delpeuch, directeur de Ginestet
(et président du CIVB),
lance une gamme de parfums issus des grands crus locaux. Sauvignonne,
Botrytis et Le Boisé sont les premières
créations.
À La Boule Noire en 2022 : les SEA
GIRLS
Des fruits de mer qui ne craignent pas l'extinction...
de voix. Un spectacle d'humour, de musique et de féminité
qui pète le feu, mais qui est toujours plein. Passez-nous
un courriel et nous vous
ferons de la place.
31 décembre : ouf
!
Le binge drinking métronomique de
nos fêtards avinés démontre, de facto
et in fine qu'ils se sont emmerdés toute l'année.
Bacchus
Cup en Afrique du Sud ou à Maurice: quand reviendras-tu ?
Et toujours : LE
GUIDE MONDIAL DE LA GUEULE DE BOIS - toutes les boissons du
monde selon trois catégories :
Le monde est réparti en "continents" : Aquavitland,
Beerland, Vodkaland, Wineland... De multiples liens sont proposés
permettant de comprendre la nature du nectar en question et de faire
vos choix. 5000 bières testées et notées, des
centaines de vodkas, des fiches descriptives... Une liste
alphabétique vous permet une approche géostratégique
raisonnée. Vos témoignages
permettent une mise à jour permanente. Suivez le Guide
!
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«
Les gens boivent de moins en mieux »
(citation
proposée par la Vinothèque)
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Organe
Central du Parti
Alcoologiste
Français
(Aile Modérée)
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