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Le monde selon l'alcool |
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- Janvier 2007 :
Pierre Delanoë, Jean-Edern Hallier, les risques de
l'alcool au volant...
- Décembre 2006 :
Michel Onfray, le Vin dans ses Oeuvres, Resveratrol, JM Le
Pen, Security Feel Better...
- Novembre 2006 :
Bernard Pivot, Dégustation du champagne, Michel Daerden,
santé +, santé -,
spiritueux...
- Octobre 2006 : Karine et
le Gastronom, Airbus (suite) , Gérard Oberlé, les pays
producteurs, guides des vins...
- Septembre 2006 : Airbus
de Toronto, pénurie de vodka, histoire de l'anis, mezcal
au scorpion, enquête par autopsie...
- Juillet 2006 : La
Coupe est pleine... de vin, Gilles du Pontavice, Jules
Chauvet, tourisme alcoolique, musée de la vodka...
- Juin 2006 : Concert de
guitare et de charité, Marina Vlady, Kenneth Cook, Michel
Smith, Jérôme van der Putt, JP Géné...
- Mai 2006 : Surproduction,
Gloria Montenegro, Vignobles d'Ile-de-France, ébriété
Total, terroirs, Colin Clarke, urothérapie...
- Avril 2006 : A mort la
Gueuse ! Histoire mondiale de la table, pour Sigmund
Freud, au-dessous du volcan, caféologie...
- Mars 2006 : Ciels
changeants, menaces d'orage, la saveur du monde, un vin
griffé Azzaro, label "sud de france"...
- Février 2006 : Toute
honte bue à Outreau, la mort du vin, Bacchus sur
ordonnance, Vengeance tardive en Alsace...
- Janvier 2006 : Le
Roman des Jardin, Friterie-bar Brunetti, Philippe
Margot...
- Décembre 2005 : Le
veuvage des vins blancs, Olivier Todd, ex-Yougoslavie,
Koktebel, Heather Ale...
- Archives
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VOUS TROUVEREZ
ICI LES RÉCENTS ÉCHOS DU MONDE QUI SAIT VIVRE
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Airbus de Toronto : le
Canadian Club fait place au 'tit punch
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Raymond Dumay choisit chaque mot avec
soin. Le sens est évidemment limpide, cerné,
identifié. Mais entrent aussi en ligne de compte son
élégance, sa musicalité, sa charge représentative.
-
Une fois retenu par le casting, ledit
mot est mis en présence de ses congénères et là,
l’auteur établit sa distribution pour que le jeu de
rôles (enfin, de mots) entraîne un effet poétique ou
drolatique.
-
Dumay répartit alors ces clusters dans
des phrases qui elles, sont forcément instructives et
enrichissantes (pardon pour ce pléonasme). « Qu’il [le
vin] s’avilisse, et c’en est fini de littérature, de
l’art, de la fierté. La foi se porte en bouteille ».
Voilà, je viens de vous livrer le secret
de fabrication de « La mort du vin ».
Sans la guerre, sans l’art et
sans l’argent, le vin n’est rien
Reste la finalité de l’ouvrage. L’auteur
constate que le vin ne vit jamais seul. Sans la
guerre, sans l’art et sans l’argent, le vin n’est
rien. Et, sous-entend-il, vice versa.
Signe signifiant "feuille
de vigne" à Sumer
(Le Vin dans l'Art, Glenat)
Et c’est parti ! Dès la première
écriture cunéiforme sumère (3500 ans av. J.C., en Irak
d’aujourd’hui), nous voilà happés dans le toboggan
d’une brillante démonstration illustrant les rapports
– tour à tour sensuels et cruels - entre les trois
protagonistes (l’amour intervenant comme quatrième
mousquetaire).
Un toboggan littéraire
On vrille, on tournicote, on rebondit
entre histoire et géographie qui se renvoient la
grappe. Bien que nous soyons très vie grisés (par la
vitesse, bien sûr), nous voyons bien où pointe le
compas : le premier collège œnologique européen, c’est
à dire le Clos-de-Vougeot. C’est uniquement un hasard
si l’auteur (1916-1999) est né et a vécu toute sa vie
en Bourgogne. Le clos a le savoir-faire et le
faire-savoir (les papes d’Avignon étaient ses
ambassadeurs attitrés).
En ce qui concerne le rayonnement (qu’on appelle
aujourd’hui distribution), on se passe fort bien des
océans et des fleuves tranquilles : il suffit de jeter
des via qui permettront aux soldats et au
tonneaux de battre le pavé pour de lointaines
conquêtes (aujourd’hui c. a. à l’export). On ne peut
comprendre la guerre sans le vin ni le vin sans la
guerre
Nous continuons de glisser, ébahis, sur
notre toboggan. Oh ! Regarde à droite ! La belle
couverture médiatique ! L’édit royal du 1er janvier
1600 bannit de la table d’Henri IV le vin d’Orléans,
décrété poison. En revanche, le tout nouveau vin de
champagne est particulièrement salubre. Un beau coup
de l’attaché de presse qui portera le champagne au
pinacle mettant hors d’état de luire le vin d’Orléans
(aujourd’hui encore, on ne connaît que le vinaigre
d’Orléans).
il faut faire du bon à partir
du médiocre
Oh ! Regarde à gauche ! Comme il a l’air
songeur, le monsieur ! "En gastronomie, rien de
sérieux sans le secours de la pauvreté : il faut faire
du bon à partir du médiocre". Le goût se nourrit de
privations. Ou plus loin : "la guerre fait la
différence entre les lâches et les braves, entre le
général et le deuxième classe… Toute l’ambition du vin
est d’accéder à ce degré d’inégalité et tous les
moyens sont bons : climat, terrain, cépage,
vinification, publicité… Les crus sont autant de
grades…".
La fin d'une ère ? (Juan Gris, Bouteilles et Couteau)
Petit looping et nous voilà devant des
considérations géostratégiques. Les « Rôles d’Oléron »
(XIIIè siècle) furent le véritable code maritime
destiné à assurer la libre circulation du vin en haute
mer. Tous les grands souverains s’y plièrent. Puis,
pour s’assurer que les règles édictées étaient bien
respectées dans chaque port, on instaura des officines
issues des états parties prenantes des Rôles d’Oléron.
Les premiers consulats et les premières ambassades
étaient nés.
Virage à droite : le Bourguignon se paye
Bordeaux. Les crus bourgeois vont à la classe qui les
produit. Encaustique et patins de feutre, plats
mijotés et comptes exacts. On ne boit pas trop haut,
avec le revenu de ses revenus. On achète au bon moment
et on consomme à point.
Plus loin, cynique (car on a une thèse
ou on en a pas) "On m’a parlé parfois de l’existence
de vins paysans qui devraient leur existence aux seuls
vignerons, mais je n’en ai jamais rencontré".
Peut-être pas en Bourgogne, mais l’on connaît de par
le monde des paysans qui ne céderaient pour rien au
monde le produit de leur terroir.
"Hors ce qui est bon, il n’est
rien qui soit objet d’amour". Platon
décerne ainsi son oscar au vin dans le Banquet.
Virage suivant. Une bien sombre
constatation : « Deux épidémies de paresse :
l’agriculture et l’élevage, allaient rendre caduque la
culture du goût et de l’odorat ». L’homme connaît une
grande panne de sens. Il ne lui en reste que trois.
Nous continuons de dévaler notre
toboggan. C’est maintenant Aristophane, dans
l’Assemblée des Femmes : "En fait de mouton, égorgeons
un pot de vin de Thasos, et jurons sur la coupe de ne
point y mêler d’eau". Sombre présage pour ceux qui,
tels les Mormons, ne reconnaissent que deux maîtres :
Dieu et l’argent ; ils ne connaîtrons jamais l’art. Un
chèque à côté d’un verre d’eau, cela ne suffit pas à
motiver l'artiste.
Quant à la morale, il suffit de citer l’historien
d’art Elie Faure : « Les éclipses de l’art coïncident
avec l’apparition de la morale ». Mais tout était dit
dans la « bible » sumérienne l’Epopée de Gilgamesh
pour laquelle les boissons fermentées marquent le
début de la civilisation. Nous avons besoin de vin
parce qu’il fertilise la plus féconde de nos zones
d’ombre : la générosité.
Et nous finirons notre glissade en
rétorquant à ceux qui s’acharnent frénétiquement sur
le vin que les preuves de son utilité sont aussi
ridicules que celles de l’existence de Dieu.
Jean-Pierre JUMEZ
Raymond Dumay, La
mort du vin – La
Table Ronde – 8,5 euros en France
Métropolitaine.
La nostalgie
agit
La médecine par le vin, cela
fait des lustres
que PafMag en parle.
En retraçant la place du vin dans
l’hygiène publique depuis la Belle Epoque, l’ouvrage
reflète les classiques flux et reflux politiques. "Le
véritable phylloxéra, c’est le médecin !", tonnait un
député du Gers en 1907, après les soulèvements de
viticulteurs du Midi.
Alors, pour ou contre ?
Seule la mauvaise foi fait foi. Les "anti"sont vendus
aux embouteilleurs d’eau minérale, voire à
l’Angleterre. Les « pro » sont des lobbys de
professionnels.
Mais le pouvoir politique s’inquiète : la France passe
au début du XXè siècle premier consommateur mondial
d’alcool par habitant.
Les médecins ne semblent pas spécialement préoccupés.
Sur les quelque 15.000 praticiens recensés, seuls une
ou deux centaines se déclarent "anti".
D’ailleurs, comment expliquer que les buveurs d’eau
fussent davantage exposés aux appendicites, à
l’entérocolite et à la typhoïde, comme le remarque le
docteur Armand Gautier, professeur de chimie à la
Faculté de médecine de Paris ?
Il n’empêche : Régis, un médecin abstème, exigeait des
preuves scientifiques de l’utilité du vin, faisant
remarquer que 80% des buveurs de vin de Martillac
(Aveyron) souffraient d’artériosclérose dès l’âge de
35 ans. Facile ! répondent les pros : les Martillaçais
consomment des charcuteries l’excès ! Donc dans le
vin, tout est bon !
L'intox à tous les niveaux
En réalité, le combat sanitaire du vin a
suivi l’évolution de la vigne et de la législation.
Après le phylloxéra, la France a été envahie de
bibinne et d’alcools frelatés. Mais lorsque les vignes
se reconstituèrent et que des lois anti-frelatage
furent édictées, les autorités sanitaires dans leur
majorité attribuèrent aux produits falsifiés la
dégradation physique et psychique des Françaises et
des Français. A contrario, les bons vins devenaient
donc recommandables.
Quelles que fussent les attaques des "anti", le
Français moyen reste en tout cas persuadé qu’avec une
consommation modérée, on vit plus longtemps, en
meilleure santé et plus heureux. D’ailleurs, le taux
de cancers n’est-il pas moindre dans les régions où
l’on boit du vin ?
La composition du vin trouble d’ailleurs la communauté
scientifique car elle est à l’image d’un tissu
organique : sels de potassium, calcium. Un litre de
vin par jour fournit la moitié de cations nécessaires
à l’homme (hormis le phosphore, le soufre et le
calcium).
Un patient heureux est à
moitié guéri
Bon an, mal an, les publications prônant
les vertus thérapeutiques du vin voient le jour. En
1933, Gaehlinger et Bécart font état d’un jeune
propriétaire bordelais qui, suite à une imprudente
promesse à son épouse, s’abstenait de vin et de viande
un mois par an, et qui contracta une mauvaise
infection urinaire, agrémentée d’une inflammation des
testicules. Devinez ce qui le sauve en trois jours ?
En matière de gastro-entérologie, il
apparaît que le vin stimule l’appétit et qu’il
contrôle l’obésité (mais pourquoi ne pas remplacer les
distributeurs de coca par des fontaines à vin dans les
écoles !!!). Et il favorise la digestion : salivation,
secrétions gastriques, dynamisme stomacal, suc
pancréatique…
« Soignez-vous par le vin », du Docteur
Maury (qui a servi de fond de sauce pour notre article)
fait partie de toute cette littérature « pro » du XXè
siècle. Puis arrive le French Paradox. Plutôt que de
relater toutes les études menées Outre-Atlantique à ce
sujet, contentons-nous du titre du New York Times du
11 décembre 1997 : « Un verre chaque jour, 20% de
morts en moins ».
On sent que l’auteur, professeur émérite
à l’Université de Floride, s’est régalé à l’écriture
de cet ouvrage remarquablement documenté. Combien de
virées, combien de joyeuses considérations entre gais
lurons, combien d’investigations dans les
bibliothèques bien achalandées et bien situées ?
Cette traduction (remarquable) d’un ouvrage paru en
2001 sous le titre de Bacchic Medicine, Wine &
Alcohol Therapies, from Napoleon to French Paradox n’a
pas du tout vieilli. La lecture est aussi tonique que…
choisissez vous-même !
A. LEONCE-LABOIE
Bacchus sur
ordonnance (préface de Philippine de Rothschild),
Harry W. Paul, PUF.
19 euros en France métropolitaine.
Elémentaire, mon Cher Virgile
Vous êtes sur le TGV Atlantique ou PLM,
ou encore sur le tortillard qui vous emmène vers le
Parlement européen ? C’est le moment de déguster un
polar localisé dans les vignes que vous êtes en train
de traverser !
Avec leurs élégantes couvertures anthracite, les
différents tomes de la collection « Le sang de la
vigne » constituent une série pas tout à fait noire,
dont l’action se déroule sous vos yeux de voyageur.
Train, suspends ton vol !
Car ils sont fertiles, les terroirs que
vous êtes en train de traverser ! Et pas seulement
pour le vin ! L’œnologue franco-britannique Benjamin
Cooker et son assistant Virgile y dénouent des
intrigues dans des environnements que Conan Doyle
avait fort opportunément laissé libres.
Parfaitement documentés, ces petits «
detectives » se lisent avec autant de plaisir que les
traditions, les techniques, les rivalités locales sont
replacées dans un contexte parfaitement actuel.
Dès lors, l’intrigue est reléguée au
second plan, puisque l’inévitable victime est morte
pour votre plaisir.
L’intriguette de « Le vin nouveau
n’arrivera pas », se déroule naturellement dans le
Beaujolais, cette région bénie des dieux qui défile
peut-être sous vos yeux.
« Je trouve que le Beaujolais a parfois des airs de
Gascogne », remarque ingénument Virgile. Mais ici, la
filière suit ses propres règles : un peu de discipline
dans les vignes, pas mal d’argent dans le chai, assez
de frivolité sur l’étiquette… Et les motivations des
uns et des autres ne sont pas forcément œnologiques
(mais, rassurez-vous, rien de très grave).
Vu du train
« Vengeances tardives » se déroule pour
sa part en Alsace. La charte éditoriale est
parfaitement respectée, pour notre plus grande joie.
Nous y découvrons le cognac d’Alsace, marc de pinot
noir finement distillé, infiniment supérieur, bien
sûr, à l’eau-de-vie de Jarnac.
Prenez un train, prenez ces livres. Vous
êtes arrivés !
Sylvain HAIBON
Vengeance tardive en Alsace - Le
vin nouveau n'arrivera pas - Jean-Pierre Alaux &
Noël Balen - Fayard.
17 euros en France métropolitaine.
Nouvelles de la frénésie
A charge : dans 60
Millions de Consommateurs, un dossier criard sur les
techniques de vente des alcooliers (déjà décrites dans
PafMag),
préambulé par un édito assez navrant de platitude
(genre "arrêtons l'hypocrisie !").
A décharge : "Nous ne
sommes pas des Anges" sur Canal+ le 30 janvier. En
prenant comme fil conducteur "Johnny, marchand de vin"
(la star s'apprête à commercialiser des vins), un
dossier informatif réunissant des acteurs (pas des
comédiens) de la filière.
(publicité)
ARE YOU READY FOR?
|
LACK OF
ALCOHOL MAY BE HAZARDOUS TO YOUR
HEALTH
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Sacre à la tronçonneuse
Fleuron de la forêt de
Tronçais, dans l'Allier, le chêne de Morat a été
abattu le vendredi 20 janvier.
Caractérisé par son fût rectiligne,
sans nœud ni autre défaut, et par une écorce intacte,
cet arbre, âgé de 340 ans selon les experts, et qui
porte le nom d'un des étangs de la forêt, est l'un des
treize derniers produits de l'ordonnance Colbert de
1669. Menacé par un coléoptère (le grand capricorne),
il a mal supporté d'être livré au vent par les coupes
faites autour de lui. Le 20 octobre 2005, en raison de
cet état sanitaire, il a été vendu par l'Office
national des forêts (ONF), gestionnaire des 10.583
hectares de ce qui est considéré comme la plus belle
chênaie d'Europe.
A Tronçais, les chênes sessiles (l'une
des deux espèces de chênes) poussent très lentement,
dans un climat propice à la rectitude recherchée
depuis plusieurs siècles pour les usages les plus
nobles, en particulier la marine, l'ébénisterie et la
tonnellerie. Structuré par Colbert, ce patrimoine est
issu du réaménagement de 1690, marqué par la
préservation d'une vingtaine d'arbres à l'hectare. «
Notre haute futaie relève d'une gestion unique au
monde, avec l'objectif de produire des arbres d'une
quarantaine de mètres, ce qui suppose au moins 250 ans
depuis le gland jusqu'à l'abattage, explique Yves Le
Jean, chargé des plans de gestion à l'ONF de l'Allier.
Tout commence dans un fourré où l'on compte jusqu'à
50.000 petits chênes de 1 mètre par hectare.
Lorsqu'ils atteignent 50 ans, ils ne sont plus que
1500, en raison d'une sélection naturelle, mais
également de choix forestiers. Au fil des années, on
ne retrouve plus que 400 chênes par hectare, âgés de
80 ans, une centaine de 200 ans, puis une cinquantaine
de 250 ans. Mais Tronçais a la chance de compter
plusieurs arbres de 400 ans, parfois plus. »
Agé de 340 ans, il a connu....6
monarchies, 2 empires, et 5 républiques
Avec ses 39 mètres de hauteur et son
diamètre de 128 à 130 centimètres, le chêne de Morat
est désormais attendu pour la qualité du grain de
Tronçais, qui séduit les plus illustres vignerons
bordelais et bourguignons. C'est la tonnellerie
Sylvain, de Libourne (Gironde), qui l'a acquis, pour
la somme de 37.790 euros, soit quatre fois le cours
moyen. La lente croissance donne au bois d'excellents
arômes de vanille ou de clou de girofle, mais un autre
atout majeur repose sur l'élégance et la discrétion de
ce bois, qui ne marque pas le vin.
"Le chêne sessile dégage beaucoup moins
de tannins que le pédonculé", explique Jean-Luc
Sylvain. Du volume total de 19 mètres cubes, dont 12
mètres cubes exploitables pour le rot, M. Sylvain
devrait faire 60 barriques de type bordelais (225
litres). Acheminé à Libourne, puis débité en douelles
en février, le bois séchera pendant deux ans avant la
fabrication des tonneaux, exploités dans l'hémisphère
Nord pour la récolte 2008, puis dans l'hémisphère Sud
en 2009.
Il était au bout du
rouleau...
Signe de l'espoir mis dans ce vénérable
chêne, l'abattage s’est déroulé sous le regard de
plusieurs dizaines de vignerons, des propriétaires de
grands crus bordelais comme Château Angélus, Château
Cheval-Blanc ou Château Latour, la maison Rolland,
mais aussi des étrangers parmi les plus grands crus
californiens, espagnols, italiens ou chiliens. « Si la
sylviculture et la tonnellerie françaises exportent 80
% de la production, c'est bien parce qu'une telle
qualité n'existe nulle part ailleurs », assure M.
Sylvain, dont le carnet de réservation des barriques
issues de «Morat» est depuis longtemps complet.
L'association Tronçais-Patrimoine de l'humanité milite
pour l'inscription du site sur la liste de l'Unesco.
De son côté, l'ONF travaille au classement d'arbres
remarquables. "S'il existe une réalité de rentabilité
de la forêt, avec pour principe de récolter plutôt que
de laisser perdre, d'autres chênes seront conservés,
comme le chêne Saint-Louis, vieux de 400 ans. Lui, il
ne sera jamais vendu", insiste M. Le Jean. Vignerons
et amateurs de vin n'ont rien à regretter, car le
grain de son bois rongé n'a plus aucun intérêt pour
eux. .
Jean-Yves VIF (Le Monde, le 20 janvier)
La Maison Blanche et noire
Photo de famille pour cet établissement
qui, malgré tous ses événements people, reste la
combinaison idéale du panorama incroyable sur Paris,
du service exécuté sur le mode d'un ballet, de la
cuisine savoureuse mais sans prétention, de la joie à
tous les étages (et à tous les niveaux), et des prix
raisonnables considérant ce qui précède.
Restaurant Maison
Blanche - 15 avenue Montaigne - 75008 PARIS -
Tel : 01 47 23 55 99 / Portable : 06 84 01 47 03 -
contact mail
La Confrérie des Echansons du
Roy René à Washington
A l’occasion du lancement de
l’exposition Cézanne à Washington, cette confrérie
proche des Vins de Coteaux d’Aix-en-Provencey a
organisé des intronisations de personnalités ainsi
que des dégustations de vins.
Sa délégation composée de James de Roany
(Grand Maître d’Honneur), Maurice Farine et Paul
Léaunard (sommelier), a défilé en grande tenue
d’échansons dans les salons de l’Ambassade de France
le 30 janvier, à l’occasion de l’événement majeur de
cette mission : une soirée de prestige réunissant 700
autochtones payants.
La Confrérie a également investi le
Washington Club et le Capitole.
Paul Léaunard (Sommelier
La Côte de Bœuf à Marseille), Gisèle Marguin
(Présidente de l’Association des Sommeliers
Marseille-Provence), Andrew S. Bell (Président
National de L’Association des Sommeliers
Américains), James de Roany (Grand Maître
d’Honneur de la Confrérie des Echansons du Roy
René) à l’Ambassade de France
La gastronomie appuie cette promotion : 8 grands chefs
provençaux investissent les cuisines du Sénat, de la
Banque Mondiale et de la National Gallery (où se tient
l’exposition Cézanne).
Par ailleurs, 8 grands restaurants de Washington
accueillent les 8 Chefs provençaux pour des jumelages
culinaires.
Ajoutez-y un festival de films
provençaux à la National Gallery, une expo d’affiches
anciennes de la CCIMP « la Provence au temps de
Cézanne » à la Maison Française, et avec enfin un
récital de piano du Festival de la Roque d’Anthéron.
Les Cognaçais
résistent à la frénésie
Et pour cause : ils exportent 96% de
leur production. 141 millions de bouteilles sont
sorties des chais de cognac dont 135 millions à
l'export (+6% annuels) et un chiffre d'affaires net de
1,331 milliard d'euros (+9,7%). Les exportations ont
bondi de 4% sur le marché nord-américain (Etats-Unis :
51,7 millions de bouteilles) et de 14% en
Extrême-Orient (Chine : 5,24 millions avec +42% et
Singapour : 13,8 millions, +22,7%). En revanche, le
marché national a chuté de 15% avec 6,55 millions de
bouteilles. Pauvres de nous !
... et les Italiens aussi
Autrefois rivale de la France sur le
marché des vins de table, l’Italie a fait une discrète
révolution. Comme en France, les surfaces en vignes se
réduisent, la consommation de vin a diminué mais
semble se stabiliser, le vin reste la boisson
nationale. Mais au contraire de notre pays, l’Italie
vient de se doter d’une loi cadre sur la viticulture
qui réjouit toutes les organisations professionnelles,
ses exportations de vins progressent aux USA et sur
les futurs grands marchés (Russie, Sud Est
asiatique…), les « cantine » et les coopératives
annoncent des objectifs commerciaux ambitieux…
Lire l’analyse
du G. Nardone, professeur de Food marketing (merci à
Vitisphere)
Vinoscopie : la viticulture
est l'exemple type des blocages français...
Gérard Mermet, sociologue et économiste,
auteur des célèbres Francoscopie publiées tous les
deux ans, explique dans une interview donnée au
Progrés de Lyon que la viticulture est le résumé des
blocages de la société française : " Nos viticulteurs
on été longtemps arrogants, affirmant qu'il n'y avait
pas de bon vin possible hors de France. Ils ont aussi,
maintenu une multitude de petites exploitations
incapables de se fédérer. chacun y va de son
appellation, avec par exemple plus de dix mille
"châteaux" en Bordelais. Et ils ont fait du vin sans
se préoccuper de l'évolution du goût des
consommateurs. Tout cela a provoqué une crise dans un
secteur qui était un formidable atout pour la France.
Pour qu'il le redevienne, il faut entreprendre une
révolution de son modèle, comme pour l'ensemble de la
société française ! Ce modèle est obsolète. Il est
urgent au minimum de le rénover, et sans doute de le
refonder complètement.
Gérard Mermet poursuit "Les solutions existent, elles
sont connues. Le plus compliqué, c'est de créer la
confiance, les conditions d'une participation des
vignerons aux changements..."
(deux fois merci à Vitisphere)
Bars à vins suisses
SwissWineCommunication, société de promotion des vins
suisses, avait choisi de financer quatre bars à vin pour
faire connaître la diversité de la production viticole
helvétique. Localisés à Bruxelles, Berne, Lausanne et
Genève, ces établissements proposent à la dégustation une
centaine de références. Malgré son succès auprès des
consommateurs, l’initiative lancée en 2004 est menacée par
les problèmes de trésorerie de SwissWineCommunication.
D’autres pays seraient sur les rangs pour reprendre les
bars et le concept, au cas où les Suisses jetteraient
l’éponge.
(Vinimarket)
Les assurances-vie
préfèrent le vin à la bière
Les buveurs de vin vivent plus longtemps que les buveurs
de bière et de spiritueux. C’est ce que vient de démontrer
une étude danoise tout juste publiée dans la version en
ligne du British Medical Journal. Les auteurs, une équipe
de l'Institut national de la Santé publique de Copenhague,
ont ainsi caricaturé les buveurs de vin qui auraient une
alimentation plus équilibrée que les amateurs de bière.
Etudiant comparativement les tickets de caisse (pour plus
de 3,5 millions d’euros d’achat alimentaires) des deux
populations étudiées, ils ont remarqué que consommateurs
de vin étaient plus portés sur les olives, les fruits et
légumes, les volailles et autres produits laitiers maigres
que leurs compatriotes amateurs de bière. Lesquels
achètent plus volontiers des plats cuisinés, des chips,
saucisses et boissons sucrées par exemple. Bref, les
amateurs de vins seraient plus fins gourmets que les
buveurs de bière et cette meilleure hygiène aurait un
effet bénéfique sur leur santé.
(Vinimarket)
France : ta bière fout le
camp !
-
L'Anglais Kronenbourg*
produit Kronenbourg, 1664, les bières de Maître
Kanter, Brugs et a généré 893 millions d'euros en 2004
-
Le Néerlandais Heineken
produit Amstel, Buckler, Panach', Affligem et a généré
585 millions d'euros en 2004
-
Le Belgo-Brésilien InBev**
porduit Stella Artois, Leffe, Hoegaarden, Boomerang et
a généré 465 millions d'euros en 2004
-
Le Danois Carlsberg***
produit Saverne, Fritz Brau, La Licorne et a généré
325 millions d'euros en 2004
- Le Néelandais Fischer**** produit
Desperado, Adelscott, Doreleï, Kriska et a généré 241
millions d'euros en 2004
-
Le Néelandais Saint Omer*****
produit Saint-Omer, Facon, Semeuse Nordik et a généré
99 millions d'euros en 2004
pour les brasseurs artisanaux
: peanuts
-
*Kronenbourg appartient depuis 2000 à
Scottish & Newcastle
-
** InBev, issu du mariage du Belge
Interbrew et du Brésilien Ambev
-
*** affilié à Kronenbourg
-
****Fischer appartient à Heineken
-
***** Saint-Omer appartient à Heineken
Le
Journal du Net
L'eau triche, la bière non
42.000 pintes de bière alimentent 7
piscines de 4 mètres de long pour de sains ébats au
château de Starkenberg
(Autriche).
(Gazette
des 3 Brasseurs)
Attendez encore un peu avant de reprendre
le volant !
Le gros rouge ne tache plus
Le détacheur "Wine Away" est un puissant
produit détachant qui fait disparaître la plupart des
taches de vin rouge sur les moquettes et les tissus.
Fabriqué à partir de concentrés de fruits et de
légumes, il dégage une délicate odeur d'agrume
Club des Bons Vivants
Un service original sous forme de
newsletter qui décrit à ses adhérents des restaurants
à proximité de leur résidence.
Inscriptions
Achètera, achètera pas ?
Difficile parfois de s'y retrouver
devant le rayon vin d'une grande surface. Pour
remédier à ce constat récurrent, le Bureau
Interprofessionnel des Vins de Bourgogne a lancé une
enquête approfondie. Il s’agit de réaliser 21 examens
filmés de réactions de consommateurs face au rayon
Bourgogne dans les points de vente. L’objectif étant
de mieux comprendre les mécanismes qui interviennent
dans l’acte d’achat : Qu’est-ce qui a déterminé les
choix de l’acheteur ? Quels sont les indices et les
repères les plus déterminants ? Le rayon est-il clair
dans son organisation ? Quels sont les critères qui
pourraient aider les clients perdus...
(Vinomedia)
Le chiffre du mois : 36.000
C'est en Russie le nombre de décès dus à
la consommation de vodka frelatée en 2005.
Le toiletteur était un peu pinté
Scotch Tasting of the World’s
Finest Brands
A Niagara Falls (côté canadien - pas
besoin de passeport biométrique)
CHURCHILL & DOUBLE CORONA #2
Cette nouvelle réunion du Club Poignée
de Cigares se déroulera dans un bar bien connu des
amateurs de cigare : Le Forum dans le 8ème
arrondissement. Ce bar est un lieu historique connu et
reconnu grâce aux barmen présents dans les meilleures
places aux concours professionnels (Coupe Scott
notamment).
Le guide sera Xavier Laigle, considéré par
beaucoup comme un des meilleurs barmen de France. Xavier
a terminé troisième au Habanos Sommelier en 2005.
Xavier Laigle est un passionné de cigares
et surtout de whisky. Cette réunion sera un moment
formidable pour découvrir le Bar du Forum, discuter
passionnément de cigare et de whisky avec le barman
Xavier Laigle et de déguster un churchill ou un double
corona à l'aveugle.
20 euros pour les non membres. Résa
février :
Vin & Terroirs de France
Dégustations gratuites, tombola géante, vente de vins à
prix producteur, conseils en dégustation...
Espace Charenton - 327, rue de Charenton -
75012 PARIS.
février : La
Percée du Vin Jaune à Lons le Saunier
Les vignerons Jurassiens organsianet une
grande fête pour rendre hommage à leur vin fétiches
avril 2022 : Prodexpo
à Moscou
Le plus important salon russe dédié aux
boissons et l'alimentation
les
vignerons sont défendus
PafMag déplore que le vin, lors de
campagnes de communication totalement dépourvues
d'objectivité, soit toujours mis en cause et demande
l'arrêt de cet amalgame, en particulier au cours des
assises de l’alcoolisme à venir.
Notre rédaction est consciente des graves
difficultés qui secouent en ce moment la filière
viticole et soutient ce mouvement.
Par ailleurs, à l'occasion de cette
journée d'action, l’ANEV* demande à ses adhérents, élus
des Communes, Départements ou Régions, de participer aux
manifestations et de recevoir les représentants des
vignerons pour tenter de régler les problèmes qui
seraient de leur compétence,
L'association demande au gouvernement de
tenir ses engagementss et de rendre plus accessibles les
aides prévues à la commercialisation et à l’export, de
prendre des mesures pour alléger les charges fiscales et
bancaires, notamment pour les jeunes viticulteurs. Elle
demande que la nouvelle OCM vins permette des crédits à
la restructuration des entreprises et à la
commercialisation. En outre, l'ANEV, compte tenu de la
gravité de la situation, demande qu’un « Grenelle de la
Viticulture » soit organisé au plus tôt.
* L’ANEV
(Association Nationale des Elus de la Vigne et du
Vin) réunit 510 adhérents dont 115 parlementaires
et 13 départements viticoles
septembre : OFF
au Havre
L'Omnivore
Food Festival est une manifestation transversale
(chefs venus du monde entier, vignerons, historiens
designers, architectes, musiciens) qui se déroulera au
Zénith du Havre. 200 euros pour assister à toutes ces
régalades.
Le monde est réparti en "continents" : Aquavitland,
Beerland, Vodkaland, Wineland... De multiples liens sont
proposés permettant de comprendre la nature du nectar en
question et de faire vos choix. 5000 bières testées et
notées, des centaines de vodkas, des fiches
descriptives... Une liste
alphabétique vous permet une approche géostratégique
raisonnée. Vos témoignages
permettent une mise à jour permanente. Suivez le Guide
!
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« Le vin est
une énigme ; la solution est au fond du
verre »
(Benjamin
Cooker)
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Organe Central du Parti Alcoologiste
Français (Aile
Modérée) -
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